Communiquer

Ma première idée était d’écrire un article sur l’écoute, mais après 2-3 heures à me tirailler avec moi-même, je me suis ravisé. Depuis le début de ma démarche de développement personnel, j’ai appris énormément dans plusieurs domaines, un des domaines où j’ai le plus appris et changer, c’est dans ma façon de communiquer. Je me suis rendu compte que je ne savais pas parler des vraies choses et que je ne savais pas écouter non plus.

J’ai aussi réalisé que ce sont deux choses indissociables, que si j’améliore mon écoute, j’améliore aussi la façon dont je parle. Je vais donc vous parler de la communication interpersonnelle. Je ne parle pas de communiquer avec un thérapeute, non. Je parle d’une personne qui a besoin de parler et d’une autre qui est prête à l’écouter. Pas besoin d’un bac en psychologie pour y arriver, on a seulement besoin de quelques lignes directrices, d’un désir d’apprendre et d’expérimenter.

« Entre Ce que je pense, Ce que je veux dire, Ce que je crois dire, Ce que je dis, Ce que vous avez envie d’entendre, Ce que vous entendez, Ce que vous comprenez… il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer. Mais essayons quand même. » – Bernard Werber

Une habitude

Parler des vraies choses et savoir écouter une personne qui en a besoin font partie des habitudes de vie les plus importante pour moi et pour mon développement personnel. M’ouvrir me demande beaucoup d’effort, mais ça m’apporte énormément, quand je m’ouvre, je ne suis plus seul, je m’ouvre à l’autre et en même temps à moi-même, je m’autorise à être ce que je suis et ça me libère d’un fardeau énorme. Je lâche prise sur ce que je devrais être, je m’accepte à l’endroit où je suis maintenant.

« Deux personnes sont nécessaires pour dire la vérité, une pour parler et l’autre pour écouter. – Henry David Thoreau

En premier lieu

Si j’ai besoin de parler, je dois choisir la bonne personne, c’est primordial d’avoir un lien de confiance avec cette personne, sinon, je ne m’ouvre pas de la même façon et je me retiens. Le but de partager ce que l’on vit est justement de se libérer, donc, il est très important d’avoir un bon lien de confiance. Si un proche a besoin de parler, je dois m’assurer d’être disponible physiquement et psychologiquement.

Si je n’ai pas de temps à accorder à cette personne ou si je ne suis pas dans un bon état d’esprit pour le faire, je dois être honnête et le dire. Si je ne le fais pas, il y a de fortes chances pour qu’elle se rende compte que je ne suis pas là pour elle et se sentira rejeté, incomprise, etc. C’est aussi extrêmement important de toujours garder pour soi ce que l’autre nous a partagé. La confidentialité si je puis dire.

D’abord avec son cœur

Que ce soit celui qui parle ou qui écoute, si ça se passe entre les deux oreilles ça n’ira nulle part. Parler avec son cœur. Quand j’ai besoin de parler, je me concentre à lâcher prise, à m’ouvrir et à avancer avec confiance. Plus l’ouverture est grande, plus je me laisse aller et plus les bénéfices de la discussion sont grands. Je dois arrêter de filtrer ce que je ressens, dire les vraies choses, lâcher prise sur ce que je devrais être, ressentir et m’ouvrir entièrement.

Pour m’aider, je commence mes phrases avec « je me sens… » Écouter avec son cœur. Quand j’écoute, je dois me taire, ça peut paraitre évident, mais c’est plus difficile qu’on le pense. On a tous tendance à vouloir rassurer et calmer l’autre, ensuite on lui donne des conseils. En se faisant, on ne lui laisse pas la place dont il a besoin, on minimise ce qu’il vit au lieu de l’accueillir.

« Communiquer suppose aussi des silences, non pour se taire, mais pour laisser un espace à la rencontre des mots. » – Jacques Salomé

 

Je n’ai pas non plus besoin d’analyser ce qu’il me partage, j’ai simplement besoin être dans un état d’accueil, de non-jugement et d’empathie. Je dois laisser toute la place à l’autre, laisser de la place au silence. Je dois réduire au minimum la longueur et le nombre de mes interventions. Accueillir par le langage non verbal et mon attitude générale. Le seul moment où je dois parler, c’est pour refléter à l’autre ce qu’il vient de me partager dans mes mots pour m’assurer que je l’ai bien compris. Ensuite je lui laisse de nouveau toute la place.

Erreurs courantes

Quand j’ai besoin de parler :

– Je suis crispé, tendu, ma respiration est saccadée et superficielle.

– Je réfléchis trop, ça ne coule pas, j’ai peur d’être jugé et d’avoir l’air fou.

– Je ne parle pas de ce que je ressens, mais des causes de ce que je ressens.

Quand j’écoute :

– Je parle, je rassure, je donne des conseils ou mon opinion.

– Je juge, je catégorise, j’analyse.

– J’interromps et je coupe la parole, je finis les phrases de l’autre.

La communication interpersonnelle: Conclusion

Parler et écouter avec son cœur est tout un apprentissage. Comme j’en ai parlé plus haut, savoir s’ouvrir et savoir écouter sont deux qualités qui sont liées, c’est un processus long et difficile, on doit laisser son égo de côté, faire preuve d’honnêteté et d’humilité. Un processus difficile oui, mais qui en vaut pleinement les efforts. Connecter véritablement avec un autre être humain est une expérience enrichissante qui me fait grandir. Quand je le fais, je m’ouvre à moi-même et à l’autre, je m’accepte davantage et je ne suis plus seul.

« L’angoisse suppose le désir de communiquer. » – Georges Bataille

J’ai développé quelques relations sincères avec des personnes proches de moi et quand je ne me sens pas dans mon assiette, je peux les appeler n’importe quand, la même chose pour eux. Par contre, le plus difficile n’est pas de se trouver une personne pour parler, mais de le faire. Je peux ruminer un problème des jours et des jours (pour ne pas dire des semaines) avant de me décider à aller parler. Quand je le fais, quelques minutes suffisent à m’apaiser.

J’ai appris à utiliser la communication interpersonnelle sincère pour entrer en relation et c’est maintenant est une des qualités les plus importantes pour mon développement personnel, pourtant il me semble qu’elle est sous-estimée de nos jours.

Dans cette ère de performance, de productivité et d’individualisme, on laisse de moins en moins de place aux contacts humains et à la communication interpersonnelle réelle. Merci d’avoir pris le temps de lire cet article.

N'hésitez pas si vous avez des commentaires, des questions ou des suggestions d'articles que vous aimeriez lire, il me fera plaisir de vous répondre.

Au plaisir,

Yannick Delorme
Thérapeute en relation d'aide

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