Qu’est-ce que le perfectionnisme?

  • Une tendance à établir des standards excessivement élevés pour soi-même et parfois pour les autres.
  • Une lutte constante pour atteindre la perfection, souvent au détriment du bien-être personnel.
  • Une source importante de stress et d’anxiété, car les objectifs fixés sont irréalistes et inatteignables.
  • Un cycle vicieux d’autocritique sévère et de dévalorisation de soi lorsque les standards ne sont pas atteints.
  • Un obstacle à l’expérimentation et au risque, par peur de l’échec ou de l’imperfection.

Le perfectionnisme est un mécanisme de défense du sentiment ou la peur de ne pas être à la hauteur.

Je ne me sens pas à la hauteur, je m’impose alors des exigences démesurées pour m’assurer que je le sois. C’est une façon inconsciente que je prends pour me sécuriser face à ma valeur et à la valeur de ce que je fais. Ce fonctionnement automatique et autonome qui nous pousse à être très exigeants envers nous-mêmes est extrêmement insatisfaisant.

Cette quête incessante de la perfection peut sembler vertueuse de prime abord, mais elle cache un piège : elle nous empêche de reconnaître et de célébrer nos réussites, nous maintient dans un état de stress constant et mine notre estime personnel.

Le perfectionnisme ne se contente pas de nous imposer des standards inatteignables ; il altère également notre perception de la réussite et de l’échec, nous rendant réticents à essayer de nouvelles choses de peur de ne pas être à la hauteur. Cette peur de l’échec paralyse l’initiative et l’expérimentation, limitant ainsi notre croissance personnelle et professionnelle.

Le cercle vicieux du perfectionnisme est simple à comprendre :

Par peur de ne pas être à la hauteur, nous augmentons nos exigences.

Plus nous sommes exigeants, plus nous avons de chances d’échouer selon nos standards démesurés.

Plus nous échouons, plus nous nous jugeons et nous nous dévalorisons.

Ce qui alimente le sentiment de ne pas être à la hauteur. Retour à la case départ.

Image représentant une jeune femme s'interrogeant à savoir si elle est perfectionniste.

Résumé de l’article de fond:

Voici un aperçu rapide de mon article sur le perfectionnisme. Ce résumé est parfait pour ceux qui cherchent à saisir les idées clés sans devoir lire pendant une heure. L’article de fond suivra par la suite.

Comment savoir si je suis perfectionniste?

Savoir si vous êtes perfectionniste peut souvent se révéler à travers la manière dont vous gérez vos objectifs, vos échecs, et votre autocritique. Les perfectionnistes ont tendance à fixer des standards extrêmement élevés pour eux-mêmes, des standards souvent irréalistes ou inatteignables. Ils peuvent également éprouver de fortes colères et déceptions lorsqu’ils n’atteignent pas ces objectifs. De plus, le perfectionnisme peut se manifester dans une autocritique sévère, où la moindre erreur est perçue comme un échec catastrophique. Cette attitude peut conduire à l’évitement des risques ou à l’abandon de projets par peur de l’échec, limitant ainsi les opportunités de croissance et d’apprentissage.

  • Fixation d’objectifs irréalistes ou inatteignables.
  • Réaction émotionnelle intense (anxiété, déception) face aux échecs ou aux erreurs.
  • Autocritique sévère et disproportionnée par rapport à la situation.
  • Évitement des risques ou abandon de projets par peur de l’échec.
  • Difficulté à reconnaître et à célébrer les succès et les progrès réalisés.

Comprendre ces manifestations du perfectionnisme est le premier pas vers la gestion de cette tendance. Il s’agit de reconnaître que la quête de la perfection peut être plus handicapante que motivante, et d’apprendre à établir des objectifs plus réalistes et à adopter une attitude plus bienveillante envers soi-même.

Comment réduire ou éliminer le perfectionnisme?

  • Valoriser le progrès plutôt que la perfection, en célébrant les petites victoires et les efforts.
  • Développer un esprit de progression, en voyant les défis comme des opportunités d’apprentissage.
  • Pratiquer l’autocompassion, en étant gentil et compréhensif envers soi-même.
  • Définir des objectifs réalistes et atteignables, qui reflètent nos propres valeurs.
  • Mettre l’accent sur le processus et l’effort, plutôt que sur l’atteinte parfaite d’un objectif.

Pour éliminer le perfectionnisme de notre vie, il est essentiel d’adopter une approche axée sur la compréhension et l’acceptation de soi, tout en mettant en place des stratégies concrètes pour réduire les exigences irréalistes que nous nous imposons. La première étape vers cette transformation implique de reconnaître la nature destructrice du perfectionnisme, qui nous pousse souvent à viser des standards inatteignables, générant stress et insatisfaction. En acceptant notre humanité et nos limites, nous commençons à valoriser le progrès plutôt que la perfection. Cela implique de célébrer les petites victoires et les efforts, plutôt que de se focaliser uniquement sur le résultat final. En adoptant cette attitude, nous nous donnons la permission d’expérimenter, d’apprendre de nos erreurs et de grandir, sans la peur paralysante de l’échec.

Une autre stratégie clé pour se libérer du perfectionnisme est de développer un esprit de progression, qui nous encourage à voir les défis et les obstacles comme des opportunités d’apprentissage et de développement personnel. Cela passe par la pratique de l’autocompassion, en étant aussi gentil et compréhensif envers soi-même qu’on le serait envers un ami cher. De plus, il est important de définir des objectifs réalistes et atteignables, qui reflètent nos valeurs personnelles et non celles imposées par la société ou notre entourage. En mettant l’accent sur le processus et l’effort plutôt que sur l’atteinte parfaite d’un objectif, nous cultivons une attitude plus saine vis-à-vis de notre travail et de nos réalisations.

Quel est le lien entre l’anxiété et le perfectionnisme?

Le fonctionnement perfectionniste conduit à l’anxiété principalement par le biais du phénomène de projection. La projection, un mécanisme de défense, implique le transfert inconscient de ses propres pensées, sentiments ou motivations sur les autres. En d’autres termes, ce que l’on craint ou n’apprécie pas en soi, on suppose que les autres le perçoivent et le jugent de la même manière. Ce processus crée un cycle où l’individu projette sur les autres une image négative de lui-même, basée sur ses propres insécurités et auto-critiques. Cette perception faussée mène à une anxiété accrue, alimentée par la peur du jugement, de la critique et du rejet par les autres.

  • La projection amplifie l’anxiété en faisant croire que les autres partagent notre vision négative de nous-mêmes.
  • Le perfectionnisme nourrit des standards inatteignables, renforçant l’insatisfaction et l’auto-dévalorisation.
  • L’anxiété sociale et la peur du rejet sont exacerbées par la croyance erronée que les autres nous voient à travers le prisme de nos propres jugements sévères.
  • La solution repose sur l’acceptation de soi, reconnaissant ses propres forces et difficultés, pour briser le cycle de la projection et réduire l’anxiété.

Comment développer une nouvelle attitude face au développement personnel pour surmonter le perfectionnisme ?

Développer une nouvelle attitude face au développement personnel pour surmonter le perfectionnisme nécessite une approche fondée sur l’acceptation de soi, la bienveillance envers ses propres imperfections, et une focalisation sur le processus plutôt que sur les résultats parfaits. Reconnaître et accepter que le perfectionnisme, loin d’être un atout, est souvent un frein à notre épanouissement, permet d’initier un changement profond dans notre manière de percevoir nos actions et nos objectifs. En s’engageant dans une démarche de développement personnel qui valorise l’effort, la progression et la satisfaction des besoins, on apprend à se libérer des chaînes du perfectionnisme. Cela implique d’embrasser l’imperfection comme une partie intégrante de l’expérience humaine, d’apprendre de ses erreurs sans se juger sévèrement et de poursuivre ses objectifs avec une intention claire et une acceptation de soi renouvelée.

  • Accepter l’imperfection comme une caractéristique inévitable et enrichissante de l’expérience humaine.
  • Se concentrer sur le processus d’apprentissage et de croissance personnelle, plutôt que sur l’atteinte de résultats parfaits.
  • Apprendre de ses erreurs et les voir comme des opportunités de développement, non comme des échecs définitifs.
  • Pratiquer la bienveillance envers soi-même, en reconnaissant et en valorisant les efforts déployés plutôt que les résultats obtenus.
  • Développer une vision claire de ses propres valeurs et besoins, en mettant l’accent sur ceux qui favorisent le bien-être et l’épanouissement personnel.

En adoptant ces principes, on cultive une attitude résiliente et flexible face au développement personnel, ce qui permet de progresser sereinement sur le chemin de l’auto-amélioration tout en minimisant les impacts négatifs du perfectionnisme.

image représentant une tatue d'un homme découragé d'avoir tenté le perfectionnisme.

Article de fond:

Pour ceux qui désirent plonger dans les nuances et les profondeurs du perfectionnisme et de ces impacts négatifs sur nos vies l’article de fond est là pour vous éclairer. Je vous invite à explorer ensemble, étape par étape, ce voyage intérieur vers une compréhension plus profonde de ce fonctionnement profondément insatisfaisant.

À travers mes réflexions personnelles et les leçons tirées de mon expérience en tant que thérapeute, nous examinerons comment notre peur de ne pas être à la hauteur nous fait détruire notre image, notre estime et notre confiance en nous. Cet article de fond est une invitation à regarder au-delà de la surface, à découvrir comment nous pouvons cultiver des attentes saines pour créer une relation positive et significative avec nous-mêmes dans notre vie quotidienne.

Avertissement! J’ai tenté la perfection!

Sans succès, évidemment!

Ce texte est long, très long, plus de 15 000 mots pour être précis! Je sais, c’est long, ça vous demandera entre 45 minutes et une heure de lecture. Dans un monde où l’attention est si souvent éphémère, je suis conscient de l’investissement que je vous demande.

Je souhaite partager avec vous une réflexion approfondie sur le perfectionnisme. Je crois sincèrement que si vous vous sentez souvent inadéquat, dur envers vous-même et continuellement insatisfait de vos résultats, cet article vaut la peine d’être lu et pourra vous aider.

Le perfectionnisme est un sujet qui me touche profondément, ce qui m’a poussé à vouloir partager mon expérience et mes découvertes avec vous. Alors, je vous invite à prendre le temps de vous immerger dans cette lecture, d’explorer les méandres du perfectionnisme, et peut-être, de trouver un chemin vers une vie plus épanouissante et bienveillante envers vous-même.

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Une épidémie silencieuse

Notre fonctionnement de perfectionnisme est insidieux. La plupart de mes clients à qui je demande s’ils sont perfectionniste ou s’ils ont tendance à être exigent et dur avec eux même lorsqu’il n’atteigne pas leurs standards me répondent non. Puis, dans les minutes suivantes, nous découvrons ensemble à quel point ils sont exigent et dur avec eux-même.

J’ai donc envie, pour vous aider à vous reconnaitre, en commançant par un survol rapide des traits de caractère et des habitudes des gens ayant un fonctionnement de perfectionnisme.

  • Ils on tendance à déterminer leur valeur par ce qu’ils font.
  • Ils minimisent, normalisent et banalisent leurs forces et leurs réalisations quotidiennes, et ne reconnaissent pas leurs succès.
  • Ils se fixent des attentes très élevées, voire irréalisables, envers eux-mêmes.
  • Ils expriment souvent leurs exigences à travers des termes tels que “il faut”, “il faudrait”, “il va falloir”, “il aurait fallu”, “je dois”, “je devrais”, “j’aurais dû”, etc.
  • Ils ne se permettent pas de faire des erreurs, ce qui peut les empêcher d’essayer de nouvelles choses et de prendre des risques.
  • Ils peuvent dramatiser lorsqu’ils ne parviennent pas à atteindre leurs attentes et s’autocritiquer sévèrement.
  • Ils peuvent avoir du mal à sortir de leur zone de confort et à prendre des risques, ce qui peut les empêcher de réaliser leurs objectifs.
  • Ils peuvent passer beaucoup de temps à perfectionner les petits détails et perdre ainsi du temps et de l’énergie.
  • Ils peuvent être enclins à l’évitement et à la procrastination, ce qui peut limiter leur progression et leur réussite.
  • Ils ont souvent du mal à confier des tâches à d’autres et à accepter l’aide.
  • Ils peuvent être rigides dans leur façon de faire et de penser.
  • Ils peuvent être stressés et anxieux en raison de leurs attentes excessives envers eux-mêmes.

Pour Moi, le Perfectionnisme…

J’ai toujours eu le sentiment de ne pas être à la hauteur. J’ai toujours aussi eu cette peur au ventre que les gens me vois comme ça… Inadéquat. Cette vision de moi ne vient pas de ce que mon entourage m’envoyait comme image de moi, mais bien ce que moi j’entretenais comme image. Oui, une image que j’entretenais.

Ça me touche de parler de ça, ça me touche parce que ma façon défensive de m’occuper de mon sentiment et de ma peur de ne pas être à la hauteur s’auto alimentait et j’en ai beaucoup souffert. Avec cette peur au ventre, j’ai toujours eu de la difficulté à me montrer tel que j’étais et me donner le droit à l’erreur ; je devais être parfait pour être «acceptable» selon mes standard démesurés. J’aurais souhaité être mince et musclé avant de m’inscrire au gym, être bon en patin avant pour aller patiner à l’aréna, bien écrire pour pouvoir publier des articles, etc.

Avec le temps, j’ai réussi à transformer mon fonctionnement pour pouvoir m’occuper de moi d’une façon plus satisfaisante. Être bon pour moi, savoir me reconnaitre, baisser mes exigences sans nier mes valeurs, être bienveillant avec moi. Ça fait du bien de se donner un break! Je le sens maintenant alors que je vous en parle, c’est plus léger, je suis heureux du cheminement que j’ai accompli pour me sortir du perfectionnisme et c’est ce qui me pousse à vouloir vous écrire à propos de ce sujet aujourd’hui.

Ça me touche également de parler de perfectionnisme parce que je vois ce fonctionnement au quotidien dans mon bureau de thérapie. Nous vivons dans une épidémie de manque d’estime et de confiance en soi, une épidémie d’exigences et de dévalorisation.

Les gens en souffrent énormément.

C’est pour cette raison que j’écris cet article, les gens en ont besoin comme j’en ai eu et j’en ai encore besoin à l’occasion. Cet article est un guide pour vous aider à comprendre que le perfectionnisme ne vous aide pas, et même, qu’au contraire, il vous nuit. C’est un guide pour prendre la route de l’humilité et de la bienveillance et vivre une vie beaucoup plus satisfaisante.

un jeune homme avec un air interrogatif se demandant, mais qu'est-ce que le perfectionnisme.

Qu’est-ce que le Perfectionnisme?

Le perfectionnisme est un mécanisme de défense du sentiment ou la peur de ne pas être à la hauteur.

Je ne me sens pas à la hauteur, je m’impose alors des exigences démesurées pour m’assurer que je le sois. C’est une façon inconsciente que je prends pour me sécuriser face à ma valeur et à la valeur de ce que je fais. Ce fonctionnement automatique et autonome qui nous pousse à être très exigeants envers nous-mêmes est extrêmement insatisfaisant.

Le cercle vicieux du perfectionnisme est simple à comprendre :

Par peur de ne pas être à la hauteur, nous augmentons nos exigences.

Plus nous sommes exigeants, plus nous avons de chances d’échouer selon nos standard démesurés.

Plus nous échouons, plus nous nous jugeons et nous nous dévalorisons.

Ce qui alimente le sentiment de ne pas être à la hauteur. Retour à la case départ.

Dans ce schéma, le succès devient presque impossible car les attentes sont tellement élevées que les performances adéquates mais imparfaites sont rejetées. Ce qui mêne régulièrement à l’immobilisme, à l’auto-sabotage et même à la dépression.

« Le perfectionnisme ne vous fait pas sentir parfait, le perfectionnisme vous fait vous sentir inadéquat »
– Maria Shriver

Important! Le perfectionnisme n’est jamais sain

Si vous pensez que votre perfectionnisme vous aide, vous vous trompez. Le perfectionnisme n’est jamais sain. J.A.M.A.I.S!

Les exigences excessives peuvent nous nuire, nous limiter, nous mettre sous pression, créer de la peur, de la résistance et de la procrastination. Je considère que ces exigences démesurées et les jugements sévère que nous nous infligeons lorsque nous ne les atteignons pas sont une forme de violence auto-imposer.

Si vous avez des standards élevés et des valeurs saines qui vous poussent à faire les choses d’une certaine façon, ce n’est pas du perfectionnisme. Vos valeurs vous propulsent, vous aident et vous soutiennent. Votre perfectionnisme vous menace de représailles si vous n’arrivez pas à le satisfaire.

Règle n°1 pour sortir d’un trou

Voici une de mes phrases fétiches pour nous aider à prendre conscience qu’on se fait du tort:

« La première règle pour sortir d’un trou est d’arrêter de creuser. »
– Yannick Delorme TRA

En étant conscient de cette réalité, je me dois de me demander ce que je fais inconsciemment qui alimente mes difficultés et mes souffrances ?

La prochaine partie a pour but de nous aider à comprendre comment notre perfectionnisme nous fait du tort. En voyant cet impact, nous aurons plus de pouvoir et de motivation pour nous en sortir.

un homme qui porte un jugement, le lien entre le perfectionnisme et le jugement

Le Perfectionnisme et nos Jugements

Le perfectionnisme nous mène inévitablement aux jugements. Les jugements de soi sont une forme d’autopunition, pour m’assurer d’être à la hauteur, je tombe dans le jugement et la critique sévère envers moi-même. Je me jete à la poubelle pour ne pas avoir atteint mes attentes.

Qu’est-ce que le Jugement?

Le jugement est un mécanisme de défense tout comme le perfectionnisme. Lorsque je juge négativement, je prends une réalité que qui me dérange ou que j’ai de la difficulté à accepter et j’en fait un tout que je rejette et méprise. J’attribue une étiquette qui détermine la valeur de cette réalité plutôt que d’accueillir ce qu’elle me fait vivre.

Exemple. Réalité: je n’ai rien fait de la journée. Jugement / étiquette: je suis paresseux.

Le jugement est subjectif, c’est-à-dire qu’il est basé sur des critères personnel. Le jugement est un point de vue qui m’appartient et qui parle de mes opinions, de mes croyances et de mes valeurs.

Notez Bien!

La subjectivité fait référence à la façon dont quelqu’un voit et interprète le monde, cette interprétation varie d’une personne à l’autre.

L’objectivité, c’est ce qui est observable, s’il y a 10 personne dans la pièce, les 10 personnes ont vu la même chose.

La subjectivité, c’est l’histoire que je me fais avec ce qui est observable, les 10 personnes peuvent faire 10 histoires différente avec ce qu’ils ont vu, même s’ils ont vu la même chose au départ.

Il existe des jugements positifs et négatifs. Quand je dis à quelqu’un qu’il est bon, je porte un jugement positif. Je dis en réalité que je le trouve bon. Qu’ils soient positifs ou négatifs, les jugements restent donc une façon de voir les choses qui parle de moi.

Jugements Négatifs Jugements Positifs
Je suis lâche. Je suis beau
Je ne suis pas assez bon. Je suis bon
Je ne suis pas à la hauteur. Je suis intelligent
Je ne suis pas assez rapide. Je suis sexy
Je ne suis pas intelligent Je suis meilleur…
Je suis trop sensible J’ai du charisme

 

Le jugement de soi

Quand on parle de perfectionnisme, le jugement de soi est la façon dont nous réagissons à ce que nous considérons comme des échecs, des défaillances et des imperfections, il s’agit d’une manière de nous punir de ne pas être à la hauteur des attentes que nous nous sommes imposées.

Je le répète, lorsque nous jugeons, nous prenons une réalité que nous avons du mal à accepter et nous la transformons en quelque chose que nous rejetons et méprisons. Le problème n’est pas que nous avons du mal à accepter une réalité. Le problème est que la difficulté à accepter nos émotions liées à cette réalité nous fait tomber dans le jugement, le rejet et le mépris de soi.

Regardez la différence de dialogue intérieur face à ce qu’une personne pourrait concevoir comme une difficulté ou un échec:

Jugement: Je suis un incapable, je n’y arriverai jamais.

Accueil du vécu: Je suis frustré, c’est difficile d’accepter que je n’ai pas réussi, je suis déçu.

Dans le premier cas, je me juge, je fais un tout avec une réalité qui est certainement plus nuancé. Dans le second cas, j’accueil ce que je vie en lien avec ce que je perçois comme un échec. Je reste connecté à moi et à la réalité.

Un autre exemple que je peux voir souvent dans mon bureau de thérapie est le suivant: j’ai un ou une cliente qui est sensible et intense.

Jugement: Je suis folle, je suis faible, c’est incroyable.

Accueil du vécu: J’ai de la difficulté à accepter ma sensibilité, ça me frustre d’avoir de la difficulté à gérer mes émotions dans leur intensité. Je trouve ça difficile et je n’aime pas ça de moi.

Dans le premier cas, je me juge, je fais un tout avec une réalité difficile à accepter. Dans le second cas, j’accueil ce que je vie en lien avec ma sensibilité et mon intensité. Je reste connecté à moi et à la réalité.

Le jugement de soi est un mécanisme destructeur qui peut créer et entretenir des sentiments de honte, de culpabilité et de ne pas être à la hauteur. Ce fonctionnement insatisfaisant a des répercussions négatives sur notre bien-être et notre état d’esprit. La honte et la culpabilité peuvent être extrêmement difficiles à vivre et limiter notre capacité à profiter pleinement de la vie.

Par conséquent, il est important de trouver des moyens sains et efficaces de sortir du jugement et du perfectionnisme en apprenant à avoir une relation saine à soi-même par l’acceptation de notre dimension imparfaite, humaine et faillible.

Image represantant une personne et son image de soi, l'estime de soi et la confiance en soi

L’impact du Perfectionisme

L’Estime de Soi et la Confiance en Soi

Avant de m’avancer dans l’impact du perfectionnisme sur l’image de soi, l’estime de soi et la confiance en soi, j’ai besoin de prendre le temps de définir les termes avec lesquelles on travaillent.

L’image de soi

L’image de soi est la façon dont une personne se voit et s’identifie. C’est une représentation générale et subjective de comment une personne se perçoit, se décrit et se juge.

L’estime de soi

L’estime de soi est l’opinion générale et subjective que nous avons de nous-mêmes et de la valeur que nous nous accordons.

L’image de soi et l’estime de soi se ressemble beaucoup. L’image de soi est la perception que vous avez de vous-même et l’image globale que vous vous faite de cette perception, alors que l’estime de soi est la façon dont vous accepter et vous évaluez cette perception et cette image.

⚠️ L’image de soi et l’estime de soi sont influencée par nos critère d’évaluation, nos valeurs, nos croyances, nos émotions, notre histoire de vie et nos mécanisme de défenses. Elles peuvent être positive ou négative et peuvent changer en fonction de la situation et de l’environnement.

La confiance en soi

La confiance en soi est le sentiment d’assurance en notre capacité à relever les défis. Cela implique une évaluation réaliste de nos ressources et compétences, et une capacité à faire face à l’échec si nécessaire. Il y a deux type de confiance en soi:

  • La confiance en soi générale : sentiment d’assurance en notre capacité à relever les défis en générale.
  • La confiance en soi spécifique : sentiment d’assurance en notre capacité à relever un défi précis.

C’est indéniable que plus j’ai une image de moi saine, plus je vais avoir de l’estime pour la personne que je suis. Plus j’ai de l’estime, plus je vais me sentir en sécurité pour passer à l’action, ce qui risque d’alimenter ma confiance en moi spécifique, qui elle a sont tour alimentera ma confiance en moi générale. C’est important de réalier que l’inverse est aussi vrai. Ces quatre composantes sont intrinsèquement liés.

Impact du perfectionnisme sur l’image de soi et l’estime de soi

Le perfectionnisme est un fonctionnement alimenté par nos jugements, ces jugements nous font non seulement nous dévaloriser dans ce que l’on fait de moins adéquat, ce qui est évidemment malsain, mais, en plus, ils nous font aussi passer à côté de ce que l’on fait qui est adéquat, nos efforts et nos bons coups.

En effet, s’attendre à être parfait nous empêche de reconnaître et d’apprécier ce qui est considéré comme normal et commun alors que ces éléments ont beaucoup de valeur. La tendance à banaliser nos réussites et ce que l’on fait de bien dans notre quotidien nous rend également plus imperméable aux compliments et la reconnaissance des autres.

Le perfectionnisme ne se contente pas de noircir l’image que nous avons de nous-même, il nous empêche également d’y apporter de la couleur. Cela fait en sorte que l’image que l’on a de soi est injustement sombre, c’est alors difficile, voir impossible d’avoir une estime de soi saine et en ligne avec la réalité.

Impact du perfectionnisme sur la confiance en soi

La confiance en soi est un sentiment d’assurance en notre capacité à relever un défi.

J’aime aider mes clients à réaliser que la confiance en soi est basé sur la connaissance et l’image de soi.

Comment je fais pour savoir si j’ai la capacité à relever un défi. Je me base sur ce que je connais de moi, mes capacités, mes ressources, mes expériences.

Le problème quand on parle du perfectionnisme, c’est qu’il déforme la connaissance et l’image de soi. Si j’ai des exigences et des attentes démesuré que je n’arrive jamais à atteindre, ce que je connais de moi, c’est que je ne réussi pas et que je ne suis pas à la hauteur.

Je ne peux pas avoir une grande confiance en moi, quand selon mes standard je n’ai pas d’indice et de preuves qui m’inspire un sentiment d’assurances.

Donc, la connaissance de soi, l’image de soi et l’estime de soi sont influencé par notre système et nos critères d’évaluation qui sont distortionné par notre fonctionnement de perfectionnisme, ce qui a inévitablement un impact sur la confiance en soi. Toutes ces réalités sont interreliés.

Pour m’en sortir, j’ai besoin d’ajuster ma façon subjective d’interpréter et de déterminer la personne que je suis. J’ai besoin d’ajuster mes filtres, c’est-à-dire mes exigences, mes attentes et mes jugements pour qu’il soit davantage en contact avec la réalité.

Pour simplifier, pour sortir du jugement, j’ai besoin d’arrêter de me faire des histoires avec mes difficultés et commencer à accueillir ce qu’elles me font vivre. En ce faisant, je reste dans la réalité et j’arrête de me jetter à la poubelle.

être perfectionniste nous rends anxieux et insécure, cette image démondre un femme anxieuse

Notre Perfectionnisme nous Rends Anxieux et Insécure

Si vous avez passé un peu de temps à lire sur mon site Avancer Simplement, vous savez que je suis une personne de type anxieuse. J’ai passé ma vie à me battre contre plusieurs formes d’anxiété, en particulier l’anxiété sociale.

C’est difficile de voir et d’accepter à quel point j’ai pu souffrir et tourner en rond pour essayer de m’en sortir, et ce, même avec de l’aide professionnelle. L’intensité de ma peur d’être dans une situation sociale m’handicapait au point où j’avais de la difficulté à fonctionner quotidiennement.

Aujourd’hui, je ne suis toujours pas la personne la plus sociale, mais aussi incroyable que ça puisse paraitre, je ne suis plus anxieux. Je me sens en généralement bien dans la plupart des situation sociale.

Le point tournant a été lorsque j’ai compris que j’alimentais mon sentiment de ne pas être à la hauteur en étant exigeant avec moi. J’ajoutais de l’essence sur le feu alors que le but était de l’éteindre. J’ai alors réalisé que nos exigences et notre perfectionnisme sont des générateurs majeurs d’anxiété dans nos vies. Voici comment.

Comment le fonctionnement perfectionniste nous rend anxieux?

Par le phénomène de la projection. Qu’est-ce que la projection?

La projection est un mécanisme de défense par lequel une personne déplace inconsciemment ses propres pensées, sentiments ou motivations sur les autres personnes ou sur leur environnement.

« Ce que je pense que les autres pensent de moi, est en fait ce que je pense de moi. »

La projection est comme un miroir, où l’on voit nos propres pensées, sentiments ou motivations réfléchies sur les autres. Nous projetons ce que nous croyons être vrai de nous sur les autres. Ce que n’aime pas de moi, je vais assumer que les autres non plus ne l’aiment pas.

Je ne m’aime pas, je me juge, je me dévalorise, « les autres » doivent le faire aussi. Que ce soit face à une idée, mon apparence, ma façon d’être ou mes émotions, ce que je pense que les autres pensent de moi est en réalité ce que je pense de moi.

Donc, à moins qu’une personne ne m’ait dit directement ce qu’elle pensait de moi, je ne sais pas ce qu’elle pense vraiment. Ce fonctionnement n’est pas conscient et c’est justement ça le problème. Je prends mes projections comme du cash tant et aussi longtemps que je ne les conscientise et récupère pas.

Le monde extérieur (les autres) devient alors menaçant. Je m’imagine que tout le monde me voit avec la même image noirci que j’ai de moi-même. J’ai peur de ne pas être à la hauteur, j’ai peur d’être jugé, j’ai peur d’être critiqué et d’être rejeté, etc. Ce qui est très stressant et anxiogène.

La projection est un mécanisme humain, normal, on le fait tout le temps. Le problème n’est pas là, le problème c’est l’image noirci de moi-même que j’entretiens par mon fonctionnement de perfectionnisme.

Si je m’aime et m’accepte tel que je suis, que je suis capable de reconnaître la personne entière que je suis, avec mes forces et mes difficultés, j’aurai une image juste de moi-même. Je me verrai pour l’être humain que je suis, je me donnerai une évaluation positive et réaliste de la personne que je suis et c’est ce que je projetterai sur mon entourage. Je penserai alors que mon entourage et le monde extérieur pensent exactement ce que je pense. Je suis ok et aimable.

Vous avez peur d’être jugé, critiqué et rejeté. Travaillez à arrêter de vous juger, critiquer et de vous rejeter.

Image représentant une femme qui s'en va en faisait signe avec sa main. cette image représente le désengagement causé par nos comportement perfectionniste.

Se Désengager, Abandonner

En s’imposant des exigences excessives qui nous mènent inévitablement à l’échec et au sentiment d’être inadéquat, le défaitisme et l’immobilisme deviennent des solutions valables. Le défaitisme est une attitude pessimiste qui provient d’une croyance que les efforts nécessaires pour atteindre nos objectifs sont inutile et que le succès est impossible. C’est en fait une autre défensive pour ne pas vivre le sentiment d’échec et la dévalorisation que nous ressentons lorsque nous n’atteignons pas les attentes que nous nous sommes imposées.

Il est plus facile de se convaincre que ça ne sert à rien de faire des efforts, que d’en faire et d’être ensuite submergé par un sentiment d’échec et de non-valeur profond.

Se désengager de la vie devient une façon malsaine d’éviter la souffrance. Malheureusement, se désengager nous maintient dans une vie insatisfaisante où nous n’exploitons pas notre potentiel et où nous ne nous réalisons pas.

Le Perfectionnisme, un Cancer Qui nous Rongent

Le perfectionnisme c’est mal… Voyez…

Dans le meilleur des cas, le perfectionnisme créer une insatisfaction constante, une mauvaise estime personnelle, mine la confiance en soi et nous insécurise dans notre relation aux autre et au monde extérieur.

Malheureusement, le perfectionnisme peut prendre une tournure plus grave et entraîner une incapacité à prendre des décisions et à passer à l’action. Il peut alors se transformer en un cercle vicieux dans lequel le sentiment de ne pas avoir de valeur s’alimente dans une spirale de dévalorisation. Dans ces conditions, ce fonctionnement peut mener à la dépression et même aux idées suicidaires.

Heureusement, les cas extrême où le perfectionnisme mène à la dépression et aux idées suicidaire sont quand même assez rare, mais le perfectionnisme fait tout de même en sorte que tout est plus difficile, comme si on marchait dans la vase jusqu’aux genou, c’est démotivant et très insatisfaisant. C’est pourquoi, il est important de prendre conscience de notre perfectionnisme et de mettre en place des moyens pour le gérer et le surmonter.

C’est horrible de voir qu’un fonctionnement aussi courant peut avoir un impact aussi important. Je trouve ça triste, on a un réel besoin de changer les lunettes qui nous servent à nous évaluer pour nous donner la valeur qui nous revient.

Afin de se libérer du perfectionnisme et de développer une image et une estime de soi juste, il est important de s’engager à remplacer notre fonctionnement par des mécanismes plus sains et plus constructifs. il est nécessaire de développer une relation saine avec soi-même en acceptant notre dimension humaine imparfaite et faillible.

C’est ce que j’ai appris au fur et à mesure des nombreuses années ou j’ai cheminé pour être mieux et vivre une vie plus satisfaisante. C’est ce que nous verrons dans la suite de cet article.

illustration d'une machine qui enlève le perfectionisme du cerveau d'une personne.

Comment Éliminer le Perfectionnisme de Notre Vie?

Une vision nouvelle – Une Nouvelle Attitude

À partir d’ici, nous allons maintenant remplacer notre fonctionnement de perfectionnisme par un fonctionnement plus satisfaisant que je vais appeler:

“Le fonctionnement de développement et d’actualisation”.

Il décrit bien l’opposé du fonctionnement de perfectionnisme en faisant ressortir l’idée que la personne ayant ce fonctionnement se concentre sur la relation qu’elle entretien avec elle-même, le développement personnel et la réalisation personnelle plutôt que sur la recherche de la perfection absolue.

Voici les composantes principale du fonctionnement de développement et d’actualisation:

  • Revenir à soi – Récupérer nos projection
    • Le besoin d’humilité – L’acceptation et l’amour de soi
  • Le besoin de nuance
    • Transformer nos exigences en besoin
  • La reconnaissance de soi, la route d’une image de soi saine
    • Améliorer notre relation à nous-même
    • La reconnaissance n’est pas de la suppériorisation
    • Une vision injuste de soi
    • Inverser la tendance
  • L’importance des valeurs
    • La valeur de nos valeurs
      • Les valeurs humaines
      • Les valeurs de processus
      • Le valeurs de résultats
      • Mes valeurs prioritaire – Personnellement
  • Une vision nouvelle – Une attitude nouvelle
    • L’esprit de progression (Growth Mindset)
      • Le processus d’itération
      • L’actualisation de soi
        • Qu’est-ce qu’une émotions
        • La régulation émotionnelle
      • Le principe de l’échec rapide (Fail Fast)
      • La capacité à avoir du cran, avoir du chien. (Grit)

Ces principes forment la base pour un nouveau départ vers une vie plus libre et satisfaisante.

une jeune femme incrédule à l'idée de revenir à elle pour récupéré ses projections

Revenir à Soi pour Récupérer nos Projections

Non, la vie, les gens, notre société, nos amis et notre famille ne sont pas responsable des standards démesuré que l’on s’impose. Ils peuvent nous influencer, mais c’est nous qui se faisont la vie dure. Au fil du temps dans mon cheminement, je me suis rendu compte que je projetais mon manque d’amour et mon sentiment de ne pas être à la hauteur sur mon entourage et même sur la société. Je devais être parfait pour être aimé et accepter, je devais performer pour avoir de la valeur.

Mais avoir de la valeur pour qui?

Être à la hauteur pour qui?

En réalité, c’est moi qui ne me sentais pas à la hauteur, c’est moi qui ne m’acceptais pas, qui me rejetais, me critiquais et me jugeais lorsque je n’étais pas à la hauteur de mes standards démesurés.

Pas les autres, pas mon entourage, pas la société. Moi.

En récupérant mes projections, j’ai fait le premier pas pour récupérer mon pouvoir. Tant que je suis convaincu que c’est l’extérieur qui est exigeant avec moi et que c’est l’extérieur qui est responsable de mes actions et de comment je me sens, je ne peux rien changer.

Si je veux sortir du perfectionnisme, ça ne se fera pas dans un effort de volonté pur et simple du genre « arrête d’être exigeant Yannick!!! ». Ça serait comme vouloir éteindre un feu tout en y ajoutant de l’essence. Nope! Ça ne fonctionnera pas. Mon perfectionnisme est une défensive de mon sentiment et de ma peur de ne pas être à la hauteur que j’alimente inconsciemment par mes exigences et mes jugements, c’est donc là dessus que j’ai besoin de travailler.

La peur de ne pas être à la hauteur est en réalité la peur de ne pas être aimé et accepté si je ne suis pas à la hauteur. Tant et aussi longtemps, je ne changerai pas ma façon de me voir, de m’aimer, de m’accepter et de me reconnaitre, je vais avoir tendance à compenser et à me sécuriser en augmentant mes exigences et en me jugeant pour m’assurer d’être adéquat.

Le besoin d’humilité

Derrière le fonctionnement de perfectionnisme se cache un grand besoin d’humilité.

« Se guérir de nos malaises psychologique implique souvent une bonne dose d’humilité, d’accueil et d’empathie envers notre nature humaine. » – Daniel Desbiens

L’humilité est un sujet que j’affectionne particulièrement et qui me touche beaucoup. L’humilité m’aide à me fouttre la paix, à m’aimer comme je suis, imparfait. L’humilité, c’est l’antidote au fonctionnement de perfectionnisme. Je sens que ça relâche en moi quand je connecte à cette valeur.

Qu’est-ce que l’humilité

L’humilité, c’est l’acceptation empathique de soi, d’où l’on est, comme on est. C’est avoir un regard sensible et bienveillant sur soi. L’humilité, c’est la capacité à me voir, à m’accepter, à m’aimer et à m’assumer tel que je suis, autant dans mes forces que dans mes difficultés.

L’humilité me demande d’être conscient, de m’aimer et de m’accepter dans ma dimension humaine, faillible et imparfaite avec mes limites, mon rythme et mes difficultés. C’est être capable de m’assumer dans cette dimension sans me rabaisser ni me dévaloriser.

C’est un côté de la médaille, je m’aime et je m’accepte avec à mes difficultés.

L’humilité, s’est aussi d’être conscient, de m’aimer et de m’accepter dans dimension spirituelle, infaillible et parfaite avec mes forces, mes qualités et mes aptitudes. C’est être capable d’assumer cette partie plus rayonnante de moi et de la faire briller pleinement sans me mettre au-dessus des autres.

C’est l’autre côté de la médaille, je m’aime et je m’accepte avec à mes forces.

Plus je fais preuve d’accueil, d’amour et d’acceptation à mon égard, plus je vais être capable de lâcher prise sur mon perfectionnisme et retrouver une plus grande liberté d’être et d’agir. Ça se dit bien comme ça, mais je vous assure que c’est tout un défi, parce que même si c’est logique et relativement facile à expliquer, dans le concret ce n’est pas facile de l’appliquer.

Pourquoi? Parce que c’est lorsque je ne m’aime pas que j’ai besoin de m’aimer. Parce que c’est lorsque je me rejette que j’ai besoin de m’accueillir. Parce que c’est lorsque je vais tomber dans mes exigences démesurées que devoir m’offrir de la flexibilité et de l’empathie.

C’est en mettant de l’humilité dans ma vie un jour à la fois, que j’ai pu me voir davantage tel que j’étais, voir que je me rejetais et l’impact négatif que ça avait sur moi et sur ma vie. Puis, toujours avec l’humilité comme compagne, j’ai commencé à me prendre où j’étais et comme j’étais, j’ai commencé à m’aimer avec mes difficultés et mes imperfections.

Ce fut le point de départ de plusieurs changements positifs et durables. Des changements qui partaient d’un besoin de m’aimer et de prendre soin de moi, et non de me rendre parfait aux yeux des autres.

« Tant que vous n’aurez pas accepté qui vous êtes, rien de ce que vous aurez ne vous satisfera jamais. » – Doris Mortman

une illustratio qui image le besoin de nuance à travers des couleur nuancés.

Le besoin de nuance

Le Besoin de Nuance pour Sortir du Perfectionnisme

Le fonctionnement perfectionniste et de dévalorisation nous fait voir la vie de façon polarisé, binaire : OK ou pas, correct ou pas correct, bon ou pas bon. La minuscule tache noire sur un immense tableau blanc devient un tableau sale alors qu’en réalité, le tableau est propre à 99,9 %. Nos exigences et nos jugements font en sorte qu’on perd de vue que la vie est en réalité toute en nuance.

Pour nous aider à avoir une vision plus nuancée de nous-mêmes et de la vie en général, il est bon de faire la différence entre l’objectif et le subjectif. L’objectif se réfère à ce qui est basé sur des faits et ce qui est observable et non influencé par des émotions ou des sentiments personnels. Le subjectif, par contre, se réfère à ce qui est basé sur des opinions personnelles ou des émotions et des sentiments.

Quand on est dans le mode perfectionniste ou du juge où tout est absolut, on est généralement dans le subjectif. Le subjectif parle de moi, donc, si je veux sortir du jugement qui déclare une réalité qui est la mienne et que j’ai tendance à annoncer comme une réalité absolut, j’ai besoin de revenir à moi et au vécu réveillé par l’obsersvation objective.

Tant que je me concentre sur le déclencheur et mes jugements, je ne peux pas me préoccuper de moi. Pour ne pas me perdre dans des interprétations et me faire des histoires qui risquent de me nuire, j’ai besoin de rester responsable en me gardant en contact avec ce qui est réveillé émotionnellement par l’observation objective.

Exemple du fonctionnement défensif:

Observation objective. Déclencheur: J’ai complètement oublié un rendez-vous important.

Vécu réveillé: Je ne suis pas conscient de mon vécu. Je tombe immédiatement dans une réaction défensive.

Réaction défensive; colère défensive et jugement: Je suis stupide, un imbécile de premier ordre…

Impact: Sentiment de ne pas être à la hauteur qui alimente davantage mes jugements.

Exemple du fonctionnement responsable:

Observation objective. Déclencheur: J’ai complètement oublié un rendez-vous important.

Vécu réveillé: Je suis frustré contre moi, je me sens coupable d’avoir oublié ce rendez-vous, j’ai de la difficulté à accepter que j’ai fait ça.

Identification et accueil du besoin; J’ai besoin de m’excuser auprès de la personne que j’ai oublier. J’ai besoin de me protégé et de me mettre systématiquement un rappel. J’ai besoin de prendre soin de ça et de voir si mon application actuel me convient.

Impact: Je me sens mal, mais je suis propulsé vers mon besoin de prendre soin de mes rendez-vous. Ce qui me satisfait.

Cette aptitude à me responsabiliser de mes émotions me permet alors de conscientiser et de m’occuper de mes besoins. Car nos émotions sont porteuse de nos besoins. (Lien vers l’article)

En résumé, pour désamorcer notre fonctionnement de perfectionnisme et de la dévalorisation, il est important de faire la distinction entre l’objectif et le subjectif. Cette distinction nous permettra d’avoir une vision plus nuancée de nous-même et de la vie, elle nous permettra également développer une pratique d’auto-compassion et de bienveillance envers nous-même en accueillant le vécu déclenché par l’observation objective..

En restant à la fois connecté à l’observation objective ainsi que sur les émotions et les besoins qu’elle suscite, on peut sortir de ce mode de fonctionnement et trouver des moyens constructifs pour prendre soin de soi.

Voici 5 exemples pour illustrer la différence qu’il y a dans l’attitude que l’on se porte entre d’un côté, la réaction défensive déclenché par l’observation, et de l’autre, le vécu émotionnel réveillé par ce même déclencheur. Dans le premier cas, je me juge et je me rejette, dans l’autre, j’accueille ce que je vis, je prends soin de moi.

Observation objective; Déclencheur: Réaction défensive: Identification et acceuil du vécu réveillé par le déclencheur.
“J’ai du poids en trop” “Je suis gros et laid, c’est affreux” “J’ai de la difficulté à accepter que j’ai du poids en trop, je n’aime pas ça, je ne me sens pas bien dans mon corps”
“Je n’ai pas fait la vaisselle après le souper” “Je suis paresseux et malpropre” “Je suis déçu, j’avais cette attente envers moi-même mais la fatigue a pris le dessus”
“Mes articles attirent peu de lecteurs” “Je suis incompétent, je n’écris pas bien” “Ça m’insécurise de ne pas réussir comme je me l’attendais. J’ai de la difficulté à accepter que ça ne fonctionne pas autant que je le souhaitais”
“J’ai été froid et sec avec ma conjointe” “Je suis méchant et je n’ai rien de bon à offrir” “Je me sens coupable de ne pas avoir été doux et sensible avec ma conjointe. Je m’en veux”
“Mes projets n’avancent pas comme je le voudrais” “Je ne fais jamais ce qu’il faut, je suis une vraie girouette” “Je me sens mal de constater que j’ai de la difficulté à me concentrer et à me focaliser sur mes projets, j’ai de la difficulté à accepter cette réalité”

 

“La satisfaction des besoins est la base de la vie, mais c’est la responsabilité qui la rend digne d’être vécue.”
– Abraham Maslow

illustration d'un papillon qui image la transformation de nos exigences en besoins

Transformer nos exigences en besoin

Quand on commence à voir les choses sous l’angle de la satisfaction des besoins, les choses changent. On peut alors plus facilement sortir de l’exigence, se reconnaitre et avoir une vision plus juste, groundé dans l’objectivité.

Nos exigences sont des créations de notre esprit qui sont dérivées de besoins réels. Notre besoin n’est pas absolu dans l’immédiat, alors que l’exigence l’est la plupart du temps. Comme j’en avais parlé dans la section précédente, l’exigence est binaire : atteinte ou non, réussie ou non. Notre besoin peut être partiellement comblé, il peut également arriver qu’un second besoin devienne plus prioritaire que le premier. Le besoin laisse place à la flexibilité et la nuance.

Comment se manifestent nos exigences dans notre quotidien ?

Elles se manifestent subtilement par notre discours intérieur :

  • « Il faut que… »
  • « Il faudrait que… »
  • « Il aurait fallu que… »
  • « Je dois… »
  • « Je devrais… »
  • « J’aurais dû… »

Voici quelques exemples de «Il faut».

Il faut qu’aille chez le dentiste.

Il faut que je fasse le ménage.

Il faut que fasse plus d’éxercice.

Il faut que je prenne soin de mon apparence.

Il faut que je lise davantage.

FAUX!!! Ces affirmations sont toute fausse.

Il faut que j’aille chez le dentiste. FAUX!!! Si je ne veux plus jamais aller chez le dentiste, je peux.

En réalité, j’ai besoin de prendre soin de ma santé bucale, et pour ça, je choisis d’aller voir le dentiste.

Il faut que je fasse le ménage. FAUX!!! Si je ne veux plus jamais faire le ménage, je peux.

En réalité, j’ai besoin de vivre dans une environnement propre et rangé et pour ça, je choisis de faire le ménage.

Il faut que je fasse plus d’éxercice. FAUX!!! Si je ne veux plus jamais faire d’exercice et rester assis sur mon cul pour le reste de ma vie, je peux.

En réalité, j’ai besoin d’être en santé et j’ai besoin d’être bien dans mon corps pour avoir une vie active et pour ça, je choisis de faire de l’exercice.

Il faut que je paie mes factures. FAUX!!! Si je ne veux plus jamais payer mes factures, je peux.

En réalité, j’ai besoin de protéger des conséquences que je vais avoir si je ne paie pas mes factures et pour ça et pour ça, je choisis de payer mes factures.

Il faut que je prenne soin de mon apparence. FAUX!!! Si je ne veux plus jamais prendre soin de mon apparence, je peux.

En réalité, j’ai besoin de me sentir bien dans ma peau et dans mon corps et pour ça, je choisis de prendre soin de mon apparence.

Il faut que je lise davantage. FAUX!!! Si je ne veux plus jamais lire, je peux.

En réalité, j’ai besoin de stimuler mon esprit et de cultiver ma curiosité et pour ça, je choisis de lire davantage.

“Nos exigences sont souvent la conséquence d’un besoin insatisfait, et non d’une réelle nécessité.” – Carl Jung

Nos exigences nous mettent sous pression, nos besoins nous propulsent. Ce que je veux dire, c’est que mon exigence « il faut que je fasse le ménage » ne me laisse pas de place à la nuance. J’ai fait le ménage ou pas. J’ai la pression de faire le ménage, sinon je ne suis pas à la hauteur de mes attentes (exigences).

Mon besoin, lui, me propulse à m’occuper de moi, à satisfaire un manque. Il est tout en nuances et il laisse la porte ouverte à la possibilité qu’il y ait un autre besoin plus prioritaire.

J’ai besoin de prendre soin de mon environnement, j’ai besoin qu’il soit davantage propre et rangé. Si je suis disponible et qu’il n’y a pas d’autre besoin plus prioritaire, je vais m’occuper de moi et faire le ménage.

Si au contraire, j’aurais aimé faire le ménage ce matin, mais que mon enfant a été malade toute la nuit et que je manque de repos, je vais m’occuper de ce besoin en priorité. Quand je serai disposé, je m’occuperai de mon besoin d’avoir un environnement propre et rangé.

Nous avons des dizaines, sinon des centaines, de besoins en compétition au quotidien et il est impossible qu’ils soient tous comblés en tout temps.

Voici une liste non exhaustive de besoins qui peuvent être en compétition

Mon besoin Mon besoin en compétition
J’ai besoin de voir mes amis j’ai besoin d’être seul
J’ai besoin de rire et de légèreté J’ai besoin de profondeur
J’ai besoin de travailler J’ai besoin de me détendre
J’ai besoin de m’entrainer j’ai besoin de récupérer
J’ai besoin de me faire plaisir j’ai besoin d’économiser

 

Pour sortir de l’exigence et du perfectionnisme, j’ai donc besoin de transformer mes « il faut » en besoin. De cette manière, je peux mieux prendre soin de moi sans m’imposer des exigences qui ne sont peut-être pas prioritaires et qui pourraient me laisser un sentiment d’échec si je n’arrive pas à les accomplir.

Il est plus facile d’accepter que j’ai besoin de faire le ménage, mais que je choisis de me reposer, car c’est mon besoin prioritaire dans les circonstances, plutôt que de négocier avec une exigence qui ne me laisse aucune marge de manoeuvre. Je me donne l’espace pour ne pas me sentir coupable pour consacrer mon attention et mon énergie aux besoins essentiels du moment.

 

Il faut que… J’ai besoin de
Il faut que j’aille chez le dentiste. J’ai besoin de prendre soin de ma santé bucale.
Il faut que je fasse le ménage. J’ai besoin de vivre dans un environnement propre et rangé.
Il faut que je fasse plus d’éxercice. J’ai besoin d’être bien dans mon corps.
Il faut que je prenne soin de mon apparence. J’ai besoin de me sentir bien dans ma peau et me sentir attrayant(e).
Il faut que que je lise davantage. J’ai besoin de stimuler mon esprit et cultiver ma curiosité.

En résumé – Nos besoin en compétition

  • Le résutat de nos exigences sont binaires : atteintes ou non, réussies ou non, et elles se manifestent subtilement par notre discours intérieur “il faut”…
  • Les exigences peuvent nous mettre sous pression, alors que nos besoins nous propulsent à nous occuper de nous, d’un besoin, d’une insatisfaction.
  • Les besoins peuvent être partiellement comblés et laissent place à la flexibilité, la nuance et la priorisation.
  • Pour sortir de l’exigence et du perfectionnisme, il est important de transformer nos « il faut » en besoin et d’accorder la priorité aux besoins du moment.

Récapitulatif:

Jusqu’à présent, nous avons vu que pour nous libérer du perfectionnisme…

  • Nous avons besoin de revenir à nous-même pour récupérer nos projections. C’est nous qui sommes exigeants et jugeant, pas la société ou notre entourage.
  • Nous avons besoin de développer notre humilité, c’est-à-dire notre capacité à nous aimer et à nous accepter avec nos forces et nos difficultés.
  • Nous avons besoin de nuance et sortir du fonctionnement binaire du perfectionniste jugeant, en identifiant et en accueillant notre vécu réveillé par les déclencheurs.
  • Nous avons besoin de voir les choses sous l’angle de la satisfaction des besoins en transformant nos «il faut» en besoins.

Je vais maintenant continuer en vous parlant d’un moyen de renverser la situation quand à notre fonctionnement de perfectionnisme.

  • La reconnaissance de soi
  • L’utilisation du choix conscient de nos valeur pour favoriser une image et une estime de soi saine.
image qui repésente la reconnaissance de soi pour sortir des exigences et du perfectionnisme.

La reconnaissance de soi la route d’une saine image de soi

C’est quoi «Reconnaitre»?

Qu’est-ce que la reconnaissance de soi ?

Reconnaître quelqu’un ou se reconnaître, c’est voir et souligner ce qui est observé. Ce n’est pas comparer, ni supérioriser ni inférioriser. La reconnaissance de soi est objective. Quand je reconnais, je souligne ce qui est observable.

Ma définition de la reconnaissance de soi :

La reconnaissance de soi est un processus d’observation objective et de prise de conscience. C’est la capacité à voir et à identifier nos forces, nos difficultés, nos ressources, nos émotions, nos valeurs, nos opinions, et j’en passe. C’est un des facteurs centrale qui nous aide à développer notre identité personnelle et à entretenir des relations satisfaisantes. Se reconnaitre, c’est relever et souligner ce qui fait partie de notre réalité intérieure et extérieure, sans juger, sans supérioriser ou inférioriser.

Le besoin de reconnaissance est un besoin psychologique fondamental et universel. Nous avons tous besoin de nous sentir reconnus, vus, appréciés pour ce que nous sommes et pour ce que nous faisons. La reconnaissance de soi est donc un élément essentiel de notre bien-être et de notre santé psychologique.

Améliorer notre relation à nous-même.

L’autonomie affective face à mon image et mon estime personnelle.

Je vais toujours avoir besoin d’être reconnu par l’extérieur, comme pour le besoin d’amour, d’acceptation ainsi que tous les autres besoins psychologiques d’ailleurs. Le problème n’est pas là. Le problème survient lorsque je ne suis pas capable de m’en occuper moi-même. Je deviens dépendant de l’extérieur pour me satisfaire. Face à mon manque d’autonomie affective en lien avec la reconnaissance, je cesse d’être moi (dans une certaine mesure) pour me mouler à ce que je crois que je devrais être et faire pour être reconnu, ce qui risque d’entraîner toute sorte de fonctionnements défensifs insatisfaisants comme la dépendance, l’insécurité, la dévalorisation, le fonctionnement de perfectionnisme, la tendance à s’isoler, et j’en passe.

C’est la même chose pour les besoins d’amour et d’acceptation ainsi que tous les autres besoins psychologiques. Il est donc important d’être apte à s’en occuper pour ne pas être dépendant des autres pour le faire.

En résumé:

  • La reconnaissance est un besoin humain valide.
  • Les problèmes en lien avec nos besoins surviennent lorsque je ne suis pas capable de m’en occuper moi-même.
  • Je deviens alors dépendant de l’extérieur pour combler mes besoins.
  • Je risque de me mouler à ce que je pense que je devrais être et faire pour être reconnu, ce qui risque d’entraîner toute sorte de fonctionnements défensifs insatisfaisants.

La reconnaissance de soi – Ne pas confondre

La reconnaissance est un besoin qui est malheureusement mal-aimé et même souvent jugé. On a l’impression qu’il faudrait s’en défaire, qu’il nous nuit. On a l’impression qu’on ne devrait pas avoir besoin d’être reconnu et que c’est malsain de se reconnaitre.

Ce genre de dégoût que l’on peut avoir face à la reconnaissance et particulièrement à la reconnaissance de soi vient de cette notion malsaine «qu’il faut» être humble et que pour être humble je ne dois pas me reconnaître. Ce jugement vient de la confusion qui existe entre la reconnaissance, qui est vue comme de la vanité, de la vantardise ou de la supériorisation. En plus de ne pas être vrai, ça nous amène à juger la reconnaissance, ce qui nous empêche de la mettre en place dans notre vie.

Je le répète, reconnaître c’est voir et souligner ce qui est observable. Je peux et je dois souligner mes forces et mes difficultés, mes efforts, mes bons coups ainsi que les moins bons.

La supériorisation est un mécanisme défensif qui permet à une personne de se sentir adéquate et en sécurité en se comparant favorablement aux autres. C’est une façon de se sentir mieux avec soi-même en se comparant favorablement, c’est une façon de compenser ou de dissimuler des insécurités ou des blessures émotionnelles profondes, telles que la peur de l’échec, la faible estime de soi, la culpabilité, la honte, etc. En pratique, la supériorisation peut se manifester sous forme de jugement, de comparaison, de mépris, de discrimination, de domination, etc.

Ça nous arrive tous de se supérioriser et de s’inférioriser d’ailleurs. Il est important de noter que l’un n’est pas plus sain que l’autre, même si c’est plus socialement accepté qu’une personne s’infériorise. (Particulièrement au Québec)

La reconnaissance de soi est différente de la supériorisation car elle souligne ce qui est observable sans comparer, sans mettre en relation avec une autre personne ou une autre réalité. La reconnaissance de soi est un processus positif dans lequel une personne se concentre sur ce qu’elle observe d’elle-même.

“Vous êtes la personne responsable de la valeur que vous vous accordez.”
– Oprah Winfrey

Mon rapport à la reconnaissance

J’ai bientôt 50 ans (2023) et je vous dirais que c’est depuis 2-3 ans que je commence à être plus apte à me reconnaitre, et ce, malgré le fait que j’ai travaillé sur moi presque toute ma vie. Ça me touche de vous le nommer. Pour moi, c’est fou de voir le pouvoir positif de notre capacité à nous reconnaitre et en même temps de voir comment ça peut être jugé comme pratique.

« Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le Deuxième meilleur moment, est maintenant »
– Proverbe chinois

Histoire d’horreur – apprenez à vous reconnaitre maintenant

J’avoue que je suis un peu “dramatique” quand je parle d’histoires d’horreur, mais quand je réfléchis à notre capacité à nous reconnaître, je ne suis pas très loin. Nous ne connaissons pas bien la reconnaissance et, quand nous pensons la connaître, nous en avons une mauvaise image. C’est ce que j’ai observé chez moi, mes amis, ma famille, mes clients et dans la société en général.

J’ai littéralement changé ma vie en apprenant à me reconnaître. C’est pour cette raison que ce sujet me tient à cœur et que j’ai envie de partager et de transmettre mes expériences et mes connaissances sur la reconnaissance de soi.

Apprendre à me reconnaitre m’a aider…

  • À m’aimer et à m’accepter tel que je suis.
  • À avoir une image plus juste de moi.
  • À me connaitre. Qui suis-je, quelles sont mes forces et mes difficultés?
  • À avoir confiance en moi et à passer à l’action davantage.
  • À être plus groundé, terre à terre.
  • À être moins anxieux et insécure.
  • À m’ouvrir à de nouvelles perspectives et à m’adapter plus facilement aux changements.
  • À mieux gérer mes émotions.
  • À mieux communiquer avec les autres et à apprendre à dire non.
  • À faire des choix plus judicieux.

“La reconnaissance de soi est un acte de courage et de confiance.”
– Brené Brown

Une vision injuste de soi

Quand je reconnais, je souligne ce qui est objectif et observable, je le répète encore!!!

Le problème c’est qu’on est pas objectif. Notre réalité, nos observations, sont filtré par nos blessures et notre histoire de vie et ça teinte la façon dont on se voit. On prends une réalité observable et on se fait une histoire teinté de nos biais comme je l’ai bien démontré dans le tableau de la section «Besoin de nuances».

En plus, on a tendance à minimiser et banaliser ce que l’on fait de bien et à dramatiser ce que l’on fait de moins bien. Ce que ça donne, c’est une image négative de soi dans le meilleure des cas, un dégout et un rejet de soi complet dans le pire.

Je donne souvent cet exemple.

C’est normal et banal si je fais un bon souper et que je fais le ménage de ma cuisine par la suite, mais je suis paresseux et malpropre si je ne le fais pas.

C’est injuste et destructeur de normaliser et banaliser ce que l’on fait de bien pour se jetter à la poubelle de façon dramatique si on ne le fait pas. Ça ne fonctionne pas. Ça déforme la façon dont on se voit.

Inverser la Tendance

Le but, c’est d’avoir une image de moi qui est ancrée dans la réalité, qui est plus objective. Ce n’est pas sain d’avoir une image de moi qui n’est pas juste, qu’elle soit infériorisée ou supériorisée.

Donc, je dois changer ce que j’observe et l’histoire que je me raconte face à ce que j’observe. Le but est de nourrir mon estime personnelle, d’alimenter ma confiance, de souligner mes forces et mes ressources ainsi que d’accepter mes difficultés et les zones où j’ai besoin de m’améliorer.

“La reconnaissance de soi est le premier pas vers une vie plus épanouissante et plus heureuse.”
– Norman Vincent Peale

J’ai besoin de me reconnaître et de me donner des tapes dans le dos pour mes efforts en lien avec les choses banales et courantes que je fais bien dans mon quotidien. J’ai aussi besoin de me reconnaître pour les qualités humaines qui m’habitent. Puis, j’ai besoin de dédramatiser les choses que je fais de moins bien dans mon quotidien.

J’ai besoin de donner de l’importance à certaines valeurs et d’arrêter d’en rendre d’autres toutes puissantes. Si je valorise l’effort, la direction vers laquelle je vais ainsi que l’écoute et la satisfaction de mes besoins, je vais avoir une vie plus satisfaisante ainsi qu’une image drôlement différente de moi.

Pour inverser la tendance de nos exigences, la façon dont on banalise ce que l’on fait de bien et notre tendance à dramatiser ce que l’on fait de moins bien, nous allons devoir parler de nos valeurs.

une image d'un couple marchant sur une plage représentant le choix de ce qui est important, le choix de nos valeurs

L’Importance des Valeurs

Le Lien entre nos Valeurs et la Reconnaissance de Soi

Le lien entre nos valeurs et la reconnaissance de soi est majeur. Nos valeurs sont déterminées par les choses qui sont importantes pour nous. Elles déterminent nos critères d’évaluation, elles ont un impact considérable sur notre image de nous-mêmes, notre estime personnelle ainsi que sur notre confiance.

“La valeur que vous vous donnez n’a pas besoin d’être validée par les autres.”
– Robert Tew

Avoir des valeurs claires peut nous aider à la construction de nous-mêmes en donnant un sens à nos actions et décisions. Elles peuvent nous aider à déterminer nos priorités et nos objectifs, ce qui nous aide à donner un sens et de la valeur à notre vie. C’est donc très important de prendre le temps de choisir et de déterminer nos propres valeurs.

Si nous ne prenons pas le temps de choisir et de déterminer nos propres valeurs, elles risquent de se mettre en place automatiquement en fonction de nos émotions, de notre histoire personnelle et de ce que l’on projette qui est important pour notre entourage et la société en général.

Prendre le Temps, Avoir un Regard Honnête

Si je vous demande quelles sont vos valeurs, vous allez probablement m’en dire 6-7 assez rapidement. Faites le test. Écrivez vos 10 valeurs les plus importantes.

Ce qui est important de savoir, c’est qu’il y a une différence entre ce que je pense qui est important pour moi et ce qui est réellement important pour moi.

“Nos valeurs déterminent notre façon de vivre, notre façon de voir le monde et notre façon de nous comporter avec les autres.”
– Richard Bach

Il se peut que spontanément, je dise que la famille est ma valeur n°1, mais en réalité, si je travaille 60 heures par semaine et je suis tellement stressé et fatigué quand je suis à la maison que je ne suis pas disponible émotionnellement pour les membres de ma famille.

Est-ce que ça veut dire que la famille n’est pas importante pour moi ? Pas du tout. Ça arrive souvent qu’il y ait un clash entre nos valeurs et la façon dont on les mets en place dans la réalité. Ça veut simplement dire qu’il y a une autre valeur plus importante, probablement inconsciente, qui fait en sorte que la famille passe après le travail. Le travail ? La sécurité financière ? Le besoin de reconnaissance ?

Nos valeurs réelles sont les valeurs qui sont observables sous forme d’actions concrètes dans notre quotidien.

“Nos valeurs définissent nos priorités et influencent notre estime de nous-mêmes.”
– Tony Robbins

La valeur de nos valeurs !

Nos valeurs n’ont pas toutes la même importance. Certaines valeurs nous aident naturellement à tendre vers une image saine de nous-mêmes, tandis que d’autres nous poussent vers l’insatisfaction et le sentiment d’être inadéquats.

Nos valeurs déterminent ce qui est important pour nous ! Que nous en soyons conscients ou non, nous avons des valeurs qui dirigent notre vie en influençant nos décisions et nos comportements.

J’ai regroupé les valeurs en 3 catégories : les valeurs humaines, les valeurs de processus et les valeurs de résultats. Les voici donc…

Les valeurs humaines

Les valeurs humaines favorisent l’épanouissement humain. Ce sont des valeurs de “l’être” et forment mon compas moral qui m’aide à naviguer dans ma vie relationnelle et en société. On les voit souvent comme des valeurs importantes à mettre en place dans nos relations avec les autres, ce qui est vrai. Cependant, nous ne nous incluons pas assez dans l’équation. Nous devons être la personne la plus importante dans notre vie, nous devons nous occuper de nos besoins, de nos désirs et de nos aspirations. Si nous ne le faisons pas, personne ne le fera pour nous.

Les gens ont du mal à comprendre ce concept parce qu’ils pensent que se mettre en premier est égocentrique et égoïste. Ce n’est pas le cas. Les deux extrêmes ne sont pas sains. Il n’est pas sain de ne pas se considérer, tout comme il n’est pas sain de ne pas considérer les autres.

D’un côté, il y a la personne allocentrique qui fait preuve d’un altruisme maladif. Elle est caractérisée par une insécurité, une anxiété, une culpabilité à fleur de peau et une dépendance excessive aux autres. Elle est prête à sacrifier ses propres intérêts pour répondre aux besoins des autres et a énormément de difficultés à établir des limites saines dans ses relations. Bien qu’elle puisse être perçue et valorisée comme étant une personne attentionnée et empathique, cette attitude peut entraîner un épuisement émotionnel, une faible estime d’elle-même et une tendance à se sentir exploitée ou ignorée qui peut engendrer du ressentiment par la suite. Elle aime beaucoup les autres, mais a énormément de difficultés à s’aimer et à se donner de l’importance.

De l’autre côté, il y a les personnes égoïstes et égocentriques qui sont plus concentrées sur leurs propres désirs, intérêts et besoins sans être conscientes des conséquences de leurs actes sur les autres. Elles sont généralement peu enclines à accepter les points de vue des autres. Elles peuvent être excessivement exigeantes et ont du mal à respecter les limites qui leur sont imposées. Elles peuvent également être distantes et indifférentes à la communication et aux sentiments des autres. Elles s’aiment, mais ont généralement du mal à aimer les autres et à leur accorder de l’importance. Ces comportements peuvent entraîner des difficultés relationnelles significatives.

Important!!

Les deux exemples précédents sont des extrêmes et sont relativement rares. La plupart des gens se situent entre les deux, la position idéale se situant vers le centre.

Au centre, justement, se trouvent les personnes qui s’occupent d’elles-mêmes de manière saine. Ces personnes sont capables de prioriser leurs propres désirs, besoins et intérêts tout en tenant compte des désirs, besoins et des intérêts des autres. Elles sont conscientes de leurs propres limites et sont autonomes. Elles sont également capables de dire “non” et de mettre en place des limites saines. Elles sont empathiques et peuvent reconnaître, comprendre et considérer les sentiments et les perspectives des autres, et prendre des décisions en conséquence. Elles sont capables de s’aimer, de s’apprécier et de se prioriser tout en étant ouvertes à aimer, apprécier et à accorder de l’importance aux autres.

Ces personnes ont généralement la capacité d’appliquer leurs valeurs humaines à elles-mêmes ainsi qu’aux personnes qui les entourent.

Voici une liste non exhaustive de valeurs humaines :

La dignité La liberté
La justice La compassion
La vérité La coopération
Le respect La tolérance
La solidarité L’honnêteté
L’empathie La générosité
Le dévouement L’humilité
La bonté La sagesse
La gratitude L’équité
La bienveillance L’écoute

 

Je n’adresse pas ou très peu le type de personne égoïste et égocentrique, car ces personnes ne sont généralement pas celles qui consultent, qui se remettent en question et lisent des articles comme celui-ci.

Les valeurs de processus

Les valeurs de processus sont des valeurs qui mettent l’accent sur le processus d’avancement et le passage à l’action. Elles sont axées sur le “faire”. Les objectifs sont fixés, mais l’énergie est mise dans le processus d’avancement et le passage à l’action. Ce sont des valeurs qui se manifestent et qui aident dans l’avancement de projets, de buts et d’objectifs personnels et professionnels. Les personnes qui mettent ces valeurs en avant ont confiance que si elles se concentrent sur les processus, les résultats viendront inévitablement d’eux-mêmes.

Voici une liste non exhaustive de valeurs de processus :

La discipline La persévérance
L’esprit de progression L’engagement envers soi-même
La résilience La reconnaissance de soi
La direction dans laquelle je vais La confiance dans le processus d’itération
La confiance en soi La détermination
La responsabilité La proactivité
La vision claire des objectifs à court, moyen et long terme La confiance en l’avenir
L’autodiscipline Le dévouement
La rigueur L’effort
L’autonomie Le courage
La capacité à demander de l’aide L’assiduité
La maîtrise de soi L’enthousiasme

 

En résumé, les valeurs de processus sont des valeurs qui encouragent l’action en focusant sur le processus pour atteindre des objectifs personnels et professionnels. Elles aident à maintenir la motivation, à surmonter les obstacles et à améliorer la performance sans tomber dans l’exigence.

Les valeurs de résultats

Les valeurs de résultats sont, comme leur nom l’indique, des valeurs qui visent à obtenir quelque chose. Elles projettent nos pensées vers le futur en nous fixant des objectifs à atteindre. Bien qu’elles puissent aider certaines personnes, pour moi et beaucoup de mes clients, elles ne fonctionnent pas du tout.

Lorsque nous nous concentrons sur des valeurs axées sur les résultats, cela peut entraîner un conflit entre ce que nous voulons atteindre et ce que nous pouvons atteindre actuellement, ce qui renforce le sentiment d’insuffisance. De plus, en nous mettant sous pression pour atteindre ces objectifs et résultats, alors qu’ils peuvent dépendre de facteurs extérieurs, nous nous rendons la situation délicate, car nous nous évaluons sur des points qui ne dépendent pas uniquement de nous. N’oublions pas que nos valeurs déterminent nos critères d’évaluation, qui à leur tour déterminent notre image, notre estime et notre confiance en nous.

“Les valeurs erronées peuvent nous priver de notre liberté et nous faire vivre dans la peur et l’insécurité.”
– Jiddu Krishnamurti

Je ne veux pas non plus diaboliser ces valeurs, je pense simplement qu’en les plaçant en priorité, elles peuvent nous aider un peu au mieux et même nous nuire au pire. Avoir des résultats en tête est extrêmement important, mais je crois simplement qu’ils ne devraient pas être au centre de notre attention au quotidien.

Si je veux aller du point A au point B en chaloupe, il est important d’avoir le point B en tête, mais j’ai besoin de me concentrer sur le processus qui va me permettre d’atteindre ce point. Je dois ramer.

Voici une liste non exhaustive de valeurs de résultats :

Réussite Réalisations
Succès Résultats
Accomplissement Richesse
Fortune Reconnaissance
Considération Récompense
Rendement Performance
Profitabilité Bénéfice
Réputation Crédibilité
Excellence Popularité
Notoriété Pouvoir
Statut Prestige
Renom Visibilité
Opportunité Crédibilité

Il existe de nombreuses façons de classer les valeurs, telles que les valeurs éthiques, familiales, spirituelles et bien d’autres encore. J’ai créé les catégories de valeurs de processus et de résultats pour me guider dans le choix des valeurs sur lesquelles j’ai un pouvoir d’action, afin de me donner des critères d’évaluation qui vont m’aider à progresser plutôt que de me mettre sous pression pour atteindre des résultats qui peuvent être fortement influencés par des facteurs externes.

Selon moi, les valeurs de résultats ne devraient pas être prioritaires. Plus je m’appuie sur les valeurs humaines de base que j’applique à moi-même et à mon entourage, et plus je mets mon énergie dans mes valeurs de processus, plus je m’assure que le reste va se prendre en charge naturellement.

Mes valeurs prioritaires

L’effort

Ma première valeur est l’effort. En la mettant en tête de liste et en l’utilisant comme critère d’évaluation principal, je suis sûr de réussir.

Je suis responsable de l’effort que je mets dans les différents domaines de ma vie et j’ai un contrôle total sur cela. Que cet effort soit surhumain, irrégulier ou même minime, la réponse à la question « Ai-je fait un effort pour avancer aujourd’hui ? » est rarement non. Ainsi, je suis toujours gagnant et je peux être fier de moi-même, peu importe l’ampleur de l’effort fourni.

Ce qui est le plus important, c’est que mes efforts me mettent en mouvement et me font avancer, découvrir, expérimenter, apprendre à me connaître et à comprendre ce qui fonctionne pour moi ou non. En agissant, je me sors de l’immobilisme et j’obtiens des retours d’expérience.

Qu’est-ce que l’effort ? (Dictionnaire Antidote)

L’effort consiste en la mobilisation, par un être conscient, de toutes les forces disponibles pour surmonter un obstacle, résoudre un problème, atteindre un objectif ou vaincre une résistance intérieure ou extérieure.

Se mobiliser signifie se motiver pour accomplir une tâche.

Faire un effort signifie se motiver pour agir en vue de surmonter un obstacle, résoudre un problème, atteindre un but ou vaincre une résistance.

Par exemple, après une journée de travail fatigante et un bon repas, je peux éprouver une résistance intérieure à l’idée de faire la vaisselle. Cela signifie que faire la vaisselle demande un effort.

Si j’accorde une grande valeur à l’effort et que c’est mon critère d’évaluation principal pour me donner de la valeur, je vais en faire davantage et en être fier, ce qui renforcera mon estime personnelle.

Pour continuer avec l’exemple du souper et de la vaisselle, je peux avoir besoin de me reposer plutôt que de faire le ménage de la cuisine à ce moment-là. Dans ce cas, je dois choisir quel besoin est prioritaire et assumer ma décision. Si je décide de me reposer, cela ne signifie pas que je suis paresseux, mais que j’ai choisi de prendre soin de mon besoin de repos avant mon besoin de propreté.

La satisfaction des besoins

Une autre valeur très importante pour moi est la satisfaction de mes besoins. Pour mettre cela en priorité, j’ai besoin d’avoir une bonne relation avec moi-même, ce qui signifie que je dois être capable d’être présent et à l’écoute de mes émotions intérieures. Il est important de savoir que nos émotions portent en elles nos besoins, et que nos besoins sont la source de notre action. Ils nous poussent à prendre soin de nous.

Comment apprendre à être conscient de nos émotions, à les écouter, à les identifier, à les accueillir et à les vivre ? C’est une bonne question, et cela s’appelle la régulation émotionnelle, qui sera le sujet d’un prochain article.

La direction

Pour moi, valoriser la direction vers laquelle j’avance est tout aussi important et significatif que de valoriser l’effort. En tant qu’être humain, je suis faillible et je rencontre des difficultés, tout comme tout le monde.

Cependant, j’aspire à m’améliorer, à devenir une personne meilleure, à surmonter mes difficultés et à me réaliser pleinement dans tous les domaines de ma vie, notamment en établissant des relations satisfaisantes. C’est pourquoi la direction est si importante pour moi. Mon désir de progresser dans différents domaines de ma vie me guide vers la personne que je veux devenir et me permet de me réaliser pleinement.

Si je valorise la direction vers laquelle j’avance, je vais avoir envie de continuer à avancer et je vais être fier de moi quand je le ferai. En faisant quelque chose qui est important pour moi, j’alimente mon estime personnelle, je me valorise et je m’estime en étant en phase avec mes valeurs, qu’il s’agisse de l’effort, de la satisfaction de mes besoins ou de toute autre valeur.

En résumé, l’effort, la satisfaction des besoins et la direction sont les valeurs prioritaires qui me guident dans ma vie. En valorisant ces aspects, je peux mener une vie plus épanouissante et être fier de moi-même.

Quelles sont vos valeurs ? – La conclusion

Voici ce que nous avons appris dans cette section :

  • Le lien entre nos valeurs et notre reconnaissance de soi est significatif. Nos valeurs déterminent les critères d’évaluation que nous utilisons pour nous reconnaître.
  • Toutes nos valeurs n’ont pas la même importance. Certaines valeurs nous aident naturellement à tendre vers une image de soi saine, tandis que d’autres nous poussent vers l’insatisfaction et le sentiment d’être inadéquat.
    • Les valeurs humaines sont des valeurs qui favorisent l’épanouissement humain. Ce sont des valeurs de “l’être”.
      • Mes valeurs humaines doivent se manifester de l’intérieur vers l’extérieur, c’est-à-dire, d’abord dans ma relation avec moi-même, puis dans mes relations avec les autres et la société.
    • Les valeurs de processus sont des valeurs qui me permettent de me concentrer et de m’aider à avancer. Ce sont des valeurs du “faire”.
      • Personnellement, ce sont les valeurs que je favorise le plus, avec les valeurs humaines.
    • Les valeurs de résultats sont axées sur l’obtention d’un résultat spécifique.
      • Ce sont des valeurs sur lesquelles je n’ai pas le plein pouvoir.
      • Étant donné que mes valeurs déterminent mes critères d’évaluation, j’aime mieux avoir des valeurs sur lesquelles j’ai 100% du pouvoir.
  • Personnellement, mes valeurs prioritaires sont :
    • L’effort : mobilisation des forces disponibles pour surmonter un obstacle.
    • La satisfaction des besoins : voir la vie sous l’angle de la satisfaction des besoins m’aide à sortir de l’exigence et à être plus nuancé.
    • La direction : mon désir d’avancer dans les différents domaines de ma vie me donne la direction à prendre pour me réaliser pleinement. Si je valorise la direction vers laquelle j’avance, je vais avoir envie d’avancer et je vais être fier de moi quand je vais le faire.

Les valeurs sont essentielles pour l’épanouissement personnel et la construction de l’image de soi. La question n’est pas de savoir si vous avez des valeurs, mais plutôt : êtes-vous conscient de vos valeurs réelles ?

Il est donc important de prendre le temps de choisir et de déterminer nos propres valeurs, car elles peuvent nous aider à déterminer nos priorités et nos objectifs, donnant ainsi un sens et de la valeur à notre vie. Les valeurs humaines et les valeurs de processus sont les valeurs à favoriser pour nous aider à naviguer dans nos relations et notre vie.

Faites l’exercice : écrivez spontanément vos 10 valeurs les plus importantes, puis voyez si elles sont réellement mises en pratique dans votre vie quotidienne.

Ensuite, prenez le temps de choisir et d’écrire six valeurs humaines et six valeurs de processus que vous aimeriez mettre en action dans votre vie et affichez la feuille avec vos valeurs dans un endroit où vous pourrez les voir régulièrement.

Vous pouvez modifier votre liste aussi souvent que vous le désirez.

Récapitulatif: Qu’est-ce que le Perfectionnisme et Comment s’en Sortir?

Jusqu’à présent, nous avons vu que pour nous libérer du perfectionnisme…

  • Nous avons besoin de revenir à nous-même pour récupérer nos projections. C’est nous qui sommes exigeants et jugeant, pas la société ou notre entourage.
  • Nous avons besoin de développer notre humilité, c’est-à-dire notre capacité à nous aimer et à nous accepter avec nos forces et nos difficultés.
  • Nous avons besoin de nuance et sortir du fonctionnement binaire du perfectionniste jugeant, en identifiant et en accueillant notre vécu réveillé par les déclencheurs.
  • Nous avons besoin de voir les choses sous l’angle de la satisfaction des besoins en transformant nos «il faut» en besoins.
  • Nous avons appris ce qu’est la reconnaissance de soi, sont importance et l’importance de nos valeurs pour déterminer nos critères d’évaluation pour nous reconnaitre.
  • Nous avons aussi appris qu’en changeant nos critères d’évaluation pour des critère basé sur les valeurs humaine et de processus, on arrête d’alimenter notre fonctionnement de perfectionnisme et notre image et notre estime personnelle s’améliore.
une image qui exprime la croissance et le développement par des plantes de plus en plus grande de gauche à droite

Développer, croître, grandir – Une attitude nouvelle

Dans cette section, nous allons continuer à explorer notre fonctionnement de développement et d’actualisation, mais cette fois-ci sous l’angle des attitudes et des aptitudes nécessaires pour interagir avec les défis, les objectifs et les obstacles que nous rencontrons dans tous les domaines de nos vies.

Pour écrire cet article, je me suis inspiré de deux livres que je recommande fortement :

  • “Grit: The Power of Passion and Perseverance” d’Angela Duckworth, qui explore l’importance de la persévérance et de la passion pour atteindre nos objectifs. L’auteure soutient que le “grit”, c’est-à-dire avoir du cran, est un facteur clé du succès, plus important que les talents innés ou les opportunités.
  • “Mindset: The New Psychology of Success” de Carol Dweck, que j’ai personnellement adoré. Ce livre explore les avantages d’un état d’esprit de progression (growth mindset) plutôt qu’un état d’esprit fixe (fixed mindset) pour améliorer sa vie personnelle et professionnelle. Les personnes ayant un growth mindset sont plus enclines à persévérer, apprendre et s’améliorer.

Dans cette section, nous allons voir les composantes principales de cette nouvelle attitude envers le passage à l’action et l’atteinte de nos objectifs dans tous les domaines de notre vie.

L’esprit de progression

L’esprit de progression est une attitude ouverte, positive et proactive qui se concentre sur le développement personnel et sur la croissance en favorisant l’acquisition de compétences par le processus d’itération et l’actualisation de soi. Les personnes ayant un esprit de progression voient les obstacles et les échecs comme des opportunités pour apprendre et s’améliorer.

Je suis convaincu que l’esprit de progression devrait être enseigné dès le plus jeune âge. Pour ma part, j’ai souvent ressenti que j’étais encore un enfant à bien des égards quand je suis devenu adulte. Vous savez, devenir adulte quand on n’y a jamais été préparé, c’est difficile. Je crois que l’esprit de progression est une forme de maturité, que certains atteignent relativement tôt dans leur vie, certains plus tard et d’autres pas du tout. L’important est d’avoir en tête un fonctionnement plus mature qui nous aide à nous réaliser pleinement.

Je vais maintenant continuer en vous parlant de quelques moyen supplémentaire pour éviter le piège du perfectionnisme et des exigances malsaines.

“Le succès n’est pas déterminé par nos talents, mais par notre détermination à les développer.” – Carol Dweck

Voici un tableau avec une liste non exhaustive de caractéristiques, qualités et aptitudes des personnes ayant un esprit de progression:

Esprit de progression  
1. Ouverture d’esprit 11. Adaptabilité
3. Flexibilité 12. Adaptabilité
3. Soif de connaissances 13. Empathie
4. Confiance en soi 15. Vision claire
5. Détermination et résilience 16. Engagement
6. Compassion 17, Esprit critique
7. Persévérance 18. Autodiscipline
8. Curiosité 19. Proactivité
9. Optimisme 20. Embrasser les défis
10. Risque-taking 21. Vision à long terme

Le processus d’itération et l’actualisation de soi

Le processus d’itération est un outil pratique pour résoudre des problèmes et atteindre des résultats dans un contexte objectif, pragmatique et rationnel en utilisant des cycles d’essais et d’erreurs. Ce qui est important pour moi face au processus d’itération, c’est qu’il est partout sans qu’on s’en rende compte. La vie est un processus d’itération. J’essaie donc de garder cette mentalité en tête. Je n’ai pas besoin d’être parfait, j’ai besoin d’agir, d’évaluer les résultats, et d’agir à nouveau en mettant en place les ajustements nécessaires.

Cet article, qui est en train de se transformer en ébauche de livre, a été écrit et réécrit plus d’une centaine de fois.

Les étapes du processus d’itération peuvent être décrites comme suit :

  1. Définir un objectif.
  2. Identifier les obstacles.
  3. Trouver des solutions.
  4. Appliquer les solutions.
  5. Évaluer les résultats.
  6. Répéter le cycle jusqu’à ce que l’objectif soit atteint.

“L’échec est simplement l’occasion de recommencer avec plus d’expérience.”
– Tom Hopkins

Cette méthode permet d’explorer et de résoudre les obstacles à petite échelle et d’apprendre et progresser à chaque étape. L’itération permet d’atteindre des résultats à long terme en prenant des décisions et des actions graduelles et mesurées.

L’actualisation de soi

L’actualisation de soi est, quant à elle, un moyen d’atteindre notre plein potentiel et de vivre une vie satisfaisante par un processus itératif humain passant par la régulation de nos émotions et en la satisfaction de nos besoins. Pour simplifier, l’actualisation de soi est un processus d’itération vers la satisfaction de nos besoins.

Voici les étapes de l’actualisation de soi :

  1. Prise de conscience – L’insatisfaction se manifeste par une, ou des émotions désagréables.
  2. Régulation émotionnelle en lien avec les émotions désagréables réveillées.
  3. Apaisement de l’émotion.
  4. Identification du besoin non comblé en lien avec l’insatisfaction et les émotions déclenchées.
  5. Passage à l’action créatrice vers la satisfaction du besoin non comblé.
  6. Satisfaction du besoin.

Pour vous aider, j’ai décidé d’inclure une section qui parle des émotions, de la régulation des émotions et des besoins.

une photo qui exprime ce qu'est une émotion, c'est le magnifique visage d'une femme avec de la peinture multicolore

Le Monde Émotionnel – Qu’est-ce qu’une émotion?

Une émotion est un état affectif bref, dont l’intensité varie, et qui se manifeste dans le corps sous différentes formes, telles qu’une boule dans la gorge, une accélération du pouls, des rougeurs, de la pâleur, une sensation de chaleur ou de froid, ou encore une boule dans l’estomac.

Une émotion est déclenchée par quelque chose de réel ou d’imaginaire qui revêt une signification importante pour nous. Les émotions sont généralement de courte durée et ne persistent pas dans le temps. Si quelque chose persiste dans le temps, cela relève soit d’un fonctionnement défensif qui entretient l’émotion sans que nous nous en rendions compte, soit d’un sentiment.

Le rôle des émotions est de nous aider à nous adapter aux circonstances de la vie en nous permettant de prendre contact avec nos besoins. En effet, nos émotions sont des signaux psychophysiologiques qui nous indiquent quels sont nos besoins face aux différents événements déclencheurs de notre vie, qu’elles soient agréables ou désagréables.

Si nous ressentons des émotions agréables, cela signifie qu’un ou plusieurs de nos besoins sont comblés, tandis que si nous ressentons des émotions désagréables, cela signifie qu’un ou plusieurs de nos besoins ne sont pas satisfaits.

Toutes les émotions ont leur place et leur légitimité, qu’elles soient positives ou négatives.

Le plus grand obstacle à notre capacité de réguler nos émotions est les jugements que nous portons sur elles et les jugements que nous portons sur nous-mêmes lorsque nous les ressentons. Si nous évitons les émotions désagréables parce que nous les jugeons négatives, nous nous privons de leur message, nous n’avons pas accès à nos besoins et nous ne pouvons donc pas prendre soin de nous-mêmes de manière adéquate.

Voici les étapes de la régulation émotionnelle vers la satisfaction de nos besoins. Si vous souhaitez en savoir plus à ce sujet, veuillez consulter cet article.

Qu’est-ce que la régulation émotionnelle?

La régulation émotionnelle est une compétence qui consiste à être conscient de nos émotions, à être capable de les identifier, de les accepter et de les moduler afin de nous adapter aux circonstances de la vie. C’est une habileté qui nous permet de rester maîtres de nous-mêmes dans les situations difficiles, de gérer le stress et les conflits, d’améliorer nos relations interpersonnelles et de promouvoir une meilleure santé mentale en général.

Qu’est-ce qu’un besoin?

Un besoin est une nécessité pour mener une vie satisfaisante. Cela peut être un besoin physique, émotionnel ou mental. Par exemple, tout le monde a besoin de nourriture et d’eau pour survivre, mais les gens ont aussi besoin d’amour et d’affection, ainsi que d’autres choses pour être heureux.

Les besoins peuvent être divisés en deux catégories: les besoins primaires, qui sont nécessaires à la survie, et les besoins secondaires, qui sont nécessaires pour le bien-être et le bonheur.

Un besoin psychologique est un type de besoin qui est universel et inné et qui affecte le bien-être psychologique d’une personne. Les besoins psychologiques doivent être généralement satisfaits pour assurer le développement et le fonctionnement sain et optimal d’une personne.

Voici une liste non exhaustive de 25 besoins psychologiques, relationnels et sociaux :

Besoin de sécurité et de stabilité Besoin de reconnaissance et d’acceptation
Besoin d’amour et d’affection Besoin de respect et de considération
Besoin de liberté et d’autonomie Besoin de compagnie et de soutien
Besoin d’appartenance et de connexion sociale Besoin de réussite et d’accomplissement
Besoin de développement personnel et de croissance Besoin de créativité et d’expression
Besoin de liberté d’expression Besoin de partager et de communiquer
Besoin de reconnaissance de ses compétences et de ses talents Besoin de challenge et d’excitation
Besoin de stabilité émotionnelle Besoin d’un équilibre entre la vie personnelle et professionnelle
Besoin d’aide et de soins en cas de difficulté Besoin de développer des relations saines et significatives
Besoin de trouver un sens à la vie et de vivre en harmonie Besoin de comprendre et de gérer ses émotions
Besoin de prendre soin de sa santé physique et mentale Besoin d’une vie spirituelle ou religieuse épanouissante
Besoin de participation et de contribution à la société Besoin d’indépendance et de maturité
Besoin de respecter ses valeurs et ses principes Besoin d’accepter mes difficultés

 

Il est important de noter que cette liste est non exhaustive et que les besoins varient en fonction des individus et de leurs priorités personnelles. Les besoins peuvent également évoluer au fil du temps. L’objectif est d’avoir la capacité d’identifier nos besoins et de les satisfaire pour mener une vie plus épanouissante et équilibrée.

une image qui représente l'actualisation dans une spirale incesssante de croissance

Le processus d’itération et l’actualisation de soi – Recapitulatif

En somme, le processus d’itération et l’actualisation de soi sont des outils précieux pour nous aider à nous libérer du perfectionnisme et à mener une vie plus épanouissante. Voici les points clés à retenir :

  • Le processus d’itération est un outil pratique pour résoudre des problèmes et atteindre des résultats en utilisant des cycles d’essais et d’erreurs. Il nous aide à adopter une attitude d’ouverture envers l’action, ce qui permet de désamorcer le perfectionnisme.
  • L’actualisation de soi est un moyen d’atteindre notre plein potentiel personnel et de vivre une vie satisfaisante en régulant nos émotions, en identifiant nos besoins et en passant à l’action créatrice. L’actualisation de soi nous aide à sortir de nos défenses pour revenir à nos besoins, ce qui nous empêche de nourrir notre tendance au perfectionnisme.
    • La régulation émotionnelle est une compétence qui consiste à être conscient de nos émotions et à les ajuster afin de nous adapter aux circonstances de la vie.
    • L’identification et la satisfaction de nos besoins sont importantes pour nous permettre de vivre une vie plus satisfaisante, épanouissante et équilibrée.

“L’actualisation de soi est le chemin vers la réalisation de notre propre potentiel.”
– Tony Robbins

une image qui représente de sortir de la peur de l'échec, de bouger et d'aéchouer rapidement pour apprendre. Une jeune femme qui bouge de façon agile.

Échec rapide, pour une évolution rapide

Le principe de l’« échec rapide », également connu sous le nom de « fail fast », est une méthode consistant à échouer rapidement afin d’identifier et de corriger les problèmes le plus tôt possible. L’objectif est de minimiser le temps et les coûts de développement et de dépannage. Bien que ce principe soit surtout appliqué en entreprise, il est également une composante que j’aime inclure dans mon mode de vie basé sur le développement personnel.

“L’échec rapide est un processus d’apprentissage accéléré qui nous permet d’évoluer en trouvant rapidement ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas.”
– Tim Ferriss

Le principe de l’échec rapide peut être appliqué au développement et à la croissance personnelle et psychologique des êtres humains. Dans ce contexte, il signifie simplement qu’il est important de prendre des risques et d’essayer de nouvelles choses, tout en s’autorisant à échouer et à apprendre de ces échecs. En acceptant l’échec et en le considérant comme une partie naturelle du processus de croissance, on peut tirer des leçons et s’améliorer plus rapidement.

Avoir du cran, être tenace (Grit)

Le terme « grit » ou, avoir du cran en français, est une expression qui désigne la persévérance, le courage et la détermination face à l’adversité et aux difficultés.

J’aime ça ! J’adore développer l’idée et la confiance en ma capacité à avoir du cran. C’est une qualité tellement importante pour pouvoir avancer, faire face à l’adversité et poursuivre notre route et ce, dans tous les domaines de notre vie.

C’est important d’avoir la capacité, mais c’est aussi important d’être prêt à s’en servir. La vie est difficile ! La vie est belle, merveilleuse, surprenante, colorée, oui, mais elle peut aussi être extrêmement difficile par moment.

Je peux dire que c’est une des qualités que j’ai acquises au cours des ans. Pas tant le fait d’avoir du cran, j’en ai toujours eu, je ne me suis jamais lâché et j’ai toujours continué à avancer, non. Mais le fait d’être prêt à m’en servir, d’avoir l’attitude d’être prêt à faire face à l’adversité et aux difficultés de la vie. J’ai toujours eu l’attente que la vie devrait être facile. Ça a eu comme impact de m’ébranler fortement à chaque fois où je recevais un coup inattendu de la vie.

“L’adversité est une occasion de se montrer à soi-même ce que l’on est capable de faire.”
– Marcus Aurelius

Il est donc primordial de non seulement développer la capacité d’avoir du cran, mais aussi l’attitude qui vient avec lorsqu’on en aura besoin. Parce que la question n’est pas de savoir si je vais en avoir besoin, mais quand je vais en avoir besoin.

Angela Duckworth, auteure du livre Grit : The Power of Passion and Perseverance, explique que la persévérance est plus importante que le talent, et que la volonté et l’effort sont les principaux facteurs qui contribuent à la réussite. Elle donne des conseils et des stratégies pour améliorer notre capacité à avoir du cran et souligne l’importance de l’effort et de la persévérance pour atteindre ses buts.

Il existe un lien étroit entre les thèmes que nous avons vu dans cette section, ils nous démontrent à quel point il est important de persévérer et de faire des efforts pour atteindre nos objectifs. Ils soulignent l’importance de la progression constante, de l’apprentissage à partir des échecs et de la poursuite de nos objectifs malgré les obstacles.

une image qui représente la fin de l'article, une femme traverse la ligne d'arrivée d'une longue course.

Qu’est-ce que le perfectionnisme et comment s’en sortir – La conclusion

Retour à l’histoire d’horreur

Dans la première partie de cet ebook, nous avons vu que :

Le perfectionnisme, c’est mal
– Mr. Garrison

Un cercle vicieux

Nous avons vu que le fonctionnement du perfectionnisme s’alimente lui-même. Plus nous sommes exigeants, moins nous nous sentons à la hauteur, et moins nous nous sentons à la hauteur, plus nous sommes exigeants.

Il nous prive de notre Liberté

Le perfectionnisme est comme un cancer qui se répand dans notre vie. Il nous prive de notre liberté d’être, de notre liberté d’agir librement et de développer notre confiance en nous-même. Il entrave ainsi la route de la réalisation de soi, noircit l’image que nous avons de nous-même et mine notre estime personnelle.

Un fonctionnement Anxiogène

En plus d’avoir tous ces impacts négatifs, la défensive du perfectionnisme jumelée à celle de la projection fait en sorte que notre monde extérieur devient un terrain de jeux dangereux, anxiogène, où il est risqué d’être vu par les autres tels que nous nous voyons nous-mêmes. C’est-à-dire inadéquat, pas aimable et n’ayant pas de valeur.

Nous incite à nous désengager

Il nous rend parfois la vie tellement difficile que d’abandonner nos aspirations est plus satisfaisant que de vivre le sentiment de ne pas être à la hauteur à répétition.

Pas de doute, le perfectionnisme, c’est mal !

Le début d’une histoire d’amour et d’amitié

Dans la deuxième section, je me suis concentré sur la relation à soi. C’est-à-dire la façon dont nous nous voyons, notre attitude envers nous-mêmes, comment développer une image et une estime saines en mettant en place l’acceptation et l’amour de soi. Je vous ai également invité à prendre la route de la satisfaction de nos besoins et de la reconnaissance de soi, puis à établir les bases d’une image et d’une estime de soi saines en définissant les critères avec lesquels nous nous évaluons, nos valeurs.

Une vision nouvelle – Une nouvelle attitude

Dans cette section, nous avons établi les nouvelles attitudes et aptitudes face au passage à l’action, à l’atteinte de nos objectifs dans tous les domaines de notre vie, ainsi que notre attitude et notre capacité à faire face aux défis et à l’adversité.

Voici les 7 points les plus importants définissant les attitudes et aptitudes nécessaires à l’intégration du fonctionnement de développement et d’actualisation.

  1. Croire en la capacité de l’être humain à développer les compétences et les talents au fil du temps et de l’effort est une attitude qui encouragera l’apprentissage, la croissance et le développement personnel.
  2. Se concentrer sur le processus plutôt que sur le résultat en se focalisant sur le développement et l’apprentissage, au lieu de se concentrer sur la performance et la réussite.
  3. Embrasser les défis et les erreurs comme des opportunités d’apprentissage plutôt que comme des sources de frustrationou de déception.
  4.  
  5. Faire preuve d’une attitude positive et d’optimisme : avoir une attitude positive envers soi-même et envers les autres, en mettant l’accent sur ce que chaque personne peut accomplir plutôt que sur les obstacles et les difficultés.
  6. Avoir une attitude de recherche constante d’amélioration. Ceux qui ont un esprit de progression comprennent que l’apprentissage est un processus itératif et que les échecs ne sont pas des signes de faiblesse, mais plutôt des opportunités pour progresser.
  7. Avoir le désir de devenir la meilleure version de soi-même et d’explorer son potentiel sans se limiter par la peur de l’échec. L’actualisation de soi est un processus continu de satisfaction des besoins.
  8. Avoir du cran, c’est avoir la confiance et le courage de faire face à l’adversité, de continuer à avancer malgré les difficultés et de persévérer pour atteindre ses objectifs.

Le fonctionnement de développement et d’actualisation est le regroupement d’attitudes et d’aptitudes à avoir pour sortir du fonctionnement de perfectionnisme, vivre une vie plus satisfaisante et atteindre notre plein potentiel.

Un esprit de croissance avec bienveillance.

La connaissance et la mise en place de ce processus nous fait inévitablement avancer vers ces caractéristiques bénéfiques qui favorisent l’estime de soi, la confiance en soi et l’amour de soi :

  • Responsabilité et volonté de réussir, aptitude à tirer des leçons des échecs et à itérer avec bienveillance envers soi-même.
  • Amélioration de soi constante, prise de risques calculés et dépassement de soi tout en se respectant et en se valorisant.
  • Attitude positive et d’apprentissage, acceptation des échecs et actualisation tout en étant bienveillant envers soi-même.
  • Utilisation du feedback et des commentaires pour s’améliorer, tout en se respectant et en se faisant confiance.
  • Compréhension de l’importance de la prise de décision, de l’action et de l’adaptation tout en se respectant et en étant bienveillant envers soi-même.
  • Attitude optimiste, gestion et utilisation des frustrations tout en se respectant et en se faisant confiance.
  • Utilisation de l’itération et du progrès, tout en étant bienveillant envers soi-même et en se valorisant.
  • Adaptation aux environnements et situations changeantes, tout en se respectant et en ayant confiance en soi.
  • Recherche de nouvelles opportunités grâce à l’actualisation de soi, tout en étant bienveillant envers soi-même et en valorisant ses accomplissements.
  • Détermination et courage pour affronter les obstacles et les défis, tout en se respectant et en ayant confiance en soi.
  • Adaptation et ouverture d’esprit, tout en étant bienveillant envers soi-même et en se valorisant.
  • Persévérance et esprit de progression, tout en étant bienveillant envers soi-même et en valorisant ses accomplissements.
  • Apprentissage des erreurs et itération, tout en se respectant et en étant bienveillant envers soi-même.
  • Prise de risques calculés et décisions éclairées, tout en étant bienveillant envers soi-même et en se faisant confiance.
  • Attitude positive et ouverte aux nouvelles expériences, tout en se respectant et en se valorisant.
apprivoiser ses peurs pour avancer. Une fille debout sur un immense lion

Pour finir, avancer avec la peur.

OSER AGIR CONSCIEMMENT

Certaines personnes sont perfectionnistes tout en réussissant quand même à avancer. Pour ma part, j’étais du type de perfectionniste paralysé. Mon sentiment de ne pas être à la hauteur et mes exigences démesurées étaient tels que j’étais constamment anxieux et paralysé à l’idée d’être exposé au risque de faire des erreurs, d’être vu comme imparfait et de me sentir inadéquat.

« Quand on reste immobile, la peur pousse mieux. »
– Daniel Picouly

Après avoir pris du recul, appris à me connaître, ajusté mes valeurs et accordé de l’importance à la relation que j’entretenais avec moi-même, j’ai commencé à mettre en place un fonctionnement de développement et d’actualisation. Pour y parvenir, j’ai dû passer à l’action, oser, aller de l’avant et faire face à mes peurs et à ma vulnérabilité.

Comprendre et se voir plus clairement après une prise de conscience est utile, mais cela ne change pas vraiment les choses. Le moment était donc venu de passer à l’action en mettant en pratique tout ce que j’avais appris au cours de mes années de travail sur moi-même.

J’ai donc appris à composer avec mon sentiment d’infériorité et mes peurs. J’ai appris en faisant, en agissant, en me trompant et en constatant que la fin du monde tant redoutée ne se produisait pas. Mon monde psychique inconscient avait besoin d’intégrer ce que mon monde rationnel savait. Avancer m’a permis de comprendre que j’avais peur, oui, mais que je n’étais pas en danger, une distinction importante.

Il est extrêmement contre-intuitif d’aller de l’avant malgré nos peurs, mais c’est, à mon avis, la meilleure chose que nous puissions faire. Cela demande du courage, de l’audace et une bonne dose d’empathie envers soi-même. Cela m’a permis de relativiser mes difficultés et de me découvrir dans le processus.

« Oser vivre sa vie, c’est prendre le risque de se mettre au monde en permanence. »
– Jacques Salomé

Plus je m’aime et m’accepte avec mes imperfections, plus j’ose avancer, plus j’ose me tromper, plus j’ose être moi-même, plus je réalise que les gens sont prêts à m’accepter et à m’aimer tel que je suis si je le suis moi-même.

L’action, en toute liberté

Le piège, c’est que la plupart des gens qui sont pris dans un fonctionnement de perfectionnisme y sont attachés. Ils croient que sans ce fonctionnement, ils ne pourront pas performer autant et qu’ils ne seront pas à la hauteur. Mais rappelez-vous, le perfectionnisme est mauvais !

Les personnes qui portent le perfectionnisme sont probablement les dernières personnes qui ont besoin de se mettre de la pression pour bien faire les choses. Ce sont généralement des gens qui ont déjà le souci de bien faire et qui sont engagés dans les différents domaines de leur vie. Leur fonctionnement de perfectionnisme revient à se mettre un fusil sur la tempe pour être certain qu’ils font bien les choses, alors qu’ils n’en ont absolument pas besoin. Cela ne les aide pas, au contraire, cela leur nuit.

Il m’a beaucoup aidé de prendre conscience que je me nuisais grandement avec mon perfectionnisme. Cela m’a aidé à être plus doux avec moi-même, à transformer mon fonctionnement. Je ne suis pas moins performant dans les tâches que j’accomplis aujourd’hui. Pas du tout. En revanche, le processus est beaucoup plus agréable et satisfaisant.

L’imperfection nous rend humains

Les imperfections font partie intégrante de notre humanité. Accepter nos difficultés, nos différences et nos imperfections nous rend à la fois semblables et uniques. Tout le monde porte des difficultés, des différences et des imperfections. La nature de nos difficultés, de nos différences et de nos imperfections est ce qui nous rend unique et nous rapproche les uns des autres.

Il est important de se rappeler que notre valeur en tant qu’être humain ne dépend pas de la perfection de ce que nous sommes ou de ce que nous faisons, mais de l’amour et de l’acceptation que nous avons pour nous-mêmes ainsi que pour les autres. En fin de compte, c’est en acceptant nos imperfections que nous pouvons vivre une vie plus satisfaisante et épanouissante.

“La beauté de l’être humain réside dans sa capacité à éprouver de l’empathie et de la compassion.”
– Dalai Lama

Je tiens à vous dire que c’est un travail sans fin. Cela fait des années que je travaille sur cela et j’ai énormément gagné en liberté. Ma relation avec moi-même est plus saine qu’elle ne l’a jamais été. Mais il m’arrive encore régulièrement de douter de moi, de pousser pour être parfait pour les autres. Je me prends à me taper sur la tête parce que j’ai fait quelque chose qui aurait pu être mieux.

Le perfectionnisme est une manière de fonctionner qui nous fait perdre de vue notre valeur intrinsèque et notre capacité à nous adapter, à apprendre et à nous relever. En reconnaissant la valeur des imperfections et en ayant une vision plus nuancée de nous-mêmes, nous pouvons apprendre à sortir du perfectionnisme et à nous accepter tels que nous sommes.

« Ce qui importe, ce n’est pas d’arriver, mais d’aller vers. »
– Antoine de Saint-Exupéry

Je vous souhaite de vous faire du bien, de vous prendre où vous êtes aujourd’hui avec beaucoup d’empathie et d’ouverture, et je vous souhaite de vivre la liberté enivrante d’agir pour vous-même, imparfaitement.

N'hésitez pas si vous avez des commentaires, des questions ou des suggestions d'articles que vous aimeriez lire, il me fera plaisir de vous répondre.

Au plaisir,

Yannick Delorme
Thérapeute en relation d'aide

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